"J'ai lu vos mots": Emmanuel Macron répond à Zaho de Sagazan qui lui intimait d'agir pour le peuple palestinien

Date: Category:Français Views:4 Comment:0


"Je partage votre exigence." Après avoir été interpellé sur Gaza par la chanteuse Zaho de Sagazan, Emmanuel Macron a répondu en estimant que "ce que nous faisons collectivement ne suffit pas" pour rétablir la paix à Gaza, ce dimanche 27 juillet.

"Je vous le dis avec gravité: n'utilisez pas les mots des artistes si vous n'agissez pas pour les vies qu'ils défendent", a écrit l'artiste. Le président de la République a répondu en affirmant: "J'ai lu vos mots. Je les entends. Je les ressens."

"Comme vous, je refuse que la douleur soit recouverte par le silence. Rien ne saurait justifier l'indifférence face à l'effondrement d'un peuple", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a également déploré les "caisses d'aide humanitaire bloquées", la "violence insoutenable contre des civils" et les "violations du droit international", sans mentionner Israël.

PUBLICITÉ

Zaho de Sagazan avait intimé au président d'exiger "un cessez-le-feu total", de mettre fin à la coopération militaire, de sanctionner les violations du droit international et de soutenir "les enquêtes pour crimes de guerre" et le retour de l'aide humanitaire

"Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages, un accès humanitaire massif sans entrave, la protection effective des populations civiles, la fin des bombardements. Et nous demandons que les violations internationales soient sanctionnées. Sans ambiguité. Nous soutenons pleinement les enquêtes indépendantes ouvertes sur les crimes de guerre", a-t-il répondu.

L'aide militaire pointée du doigt

"Soyons clairs: la France ne fournit aucune aide militaire, ni directe ni indirecte, aux opérations menées par l'armée israélienne à Gaza", a-t-il affirmé. L'État avait affirmé en juin dernier ne pas fournir "d'armes létales" à Tsahal.

Une affirmation contredite par une enquête du média Disclose. De plus, selon un rapport parlementaire datant de 2024, précédé par les révélations du média d'investigation, près de 212 millions d'euros de matériel militaire, par le biais de composants, ont été vendus par la France à Israël depuis 2013.

PUBLICITÉ

À Fos-sur-Mer, des dockers de la CGT avaient refusé de charger trois conteneurs transportant des composants militaires destinés à Israël. Ils avaient justifié ce choix par la volonté de ne pas "participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien" alors qu'un des conteneurs contenait des pièces pour fusils mitrailleurs fabriquées par l'entreprise marseillaise Eurolinks.

La chanteuse a par ailleurs invité le président de la République à ne plus utiliser son morceau La symphonie des éclairs pour sa communication "si par ailleurs (il laisse) faire un massacre". Un appel auquel n'a pas répondu directement Emmanuel Macron.

Des besoins immenses et risque de famine généralisée

Ce dimanche, Israël a déclaré une pause des combats quotidienne à des fins humanitaires dans certains secteurs de la bande de Gaza, après des jours d'alertes de nombreux pays et organisations internationales. De premiers camions chargés d'aide ont ainsi traversé la frontière depuis l'Égypte et les parachutages d'aide humanitaire ont également repris.

Toutefois, les besoins dans l'enclave palestinienne sont immenses. L'ONU et des ONG s'alarment d'une flambée de la malnutrition infantile et d'un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d'habitants.

Article original publié sur BFMTV.com

Comments

I want to comment

◎Welcome to participate in the discussion, please express your views and exchange your opinions here.