Un garçon de 5 ans meurt après avoir bu un verre de lait dans son école primaire

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Depuis quatre ans, la famille Blythe tente de survivre à l'innommable. Depuis ce jour de décembre 2021 où le petit Benedict, cinq ans, est mort à la suite d'un grave manquement de son école.

Une fatale erreur d'inattention

Les faits se sont déroulés dans la ville de Peterborough, en Angleterre. Scolarisé à l'école primaire Barnack, Benedict souffrait d'asthme mais aussi de nombreuses allergies alimentaires. Oeufs, noix, kiwis et lait lui étaient proscrits. Pour assurer sa sécurité, ses parents avaient ainsi informé l'école de la situation, indiquant la marche à suivre en cas d'allergie, comme le rapporte The Sun.

Ainsi, l'établissement s'était engagé à conserver du lait d'avoine étiqueté au nom de Benedict dans un réfrigérateur du personnel. Ensuite, un gobelet rempli du lait d'avoine spécialement prévu à cet effet devait être servi à Benedict directement en classe. Mais ce jour de décembre 2021, rien ne s'est passé comme prévu. Quelques minutes après avoir bu son verre de lait, le petit garçon a été en proie à de violents vomissements avant de perdre connaissance. Appelés par l'école pour récupérer leur fils, les parents de Benedict l'ont ensuite transporté d'urgence à l'hôpital où, hélas, le petit garçon a succombé quelques heures plus tard.

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"C'est déchirant d'entendre tout cela"

Écrasés par la douleur, les parents de Benedict ont alors appris que le décès de leur fils a été provoqué par une exposition accidentelle aux protéines du lait de vache. Dans la foulée, une enquête a permis de déterminer la responsabilité de l'école primaire Barnack, faisant la lumière sur les circonstances exactes des faits. Ce jour-là, la procédure mise en place n'a pas été respectée, et le lait a été versé dans un gobelet en salle des professeurs, et non dans celui du garçonnet. L'enquête a par ailleurs constaté un important retard dans l'administration du stylo d'adrénaline utilisé en cas de réaction allergique sévère.

Le personnel de l'établissement avait pourtant tout à disposition. Toutes ces erreurs ont conduit à une réaction anaphylactique qui a tué Benedict. "Nous entendons chaque jour des histoires d’enfants qui subissent toutes sortes de réactions à l’école, d’enseignants qui se retrouvent sans soutien ni formation, et c’est déchirant d’entendre tout cela" déplore Helen Blythe, la mère de Benedict.

Une pétition en mémoire du petit Benedict

En 2022, un an après la mort de leur fils, les Blythe ont lancé une campagne de prévention et ont récemment présenté un projet de loi baptisé "Benedict's Law" qui "exige davantage de garanties et de protection pour les enfants allergiques, notamment la mise en place d'une politique sur les allergies dans chaque école, une formation sur les allergies pour tout le personnel scolaire et la mise à disposition de piqûres d'adrénaline de rechange pour les allergies dans chaque école." Les parents de Benedict souhaitent aujourd'hui "que cette mesure soit mise en œuvre au plus vite." En attendant, la soeur du petit garçon, Etta, âgée de six ans, ainsi que cinq autres élèves, ont déposé une pétition à Downing Street, à Londres, là où se trouve la résidence du Premier ministre, Keir Starmer. Une pétition signée par plus de 13.000 personnes pour alerter l'État britannique sur le manque de moyens de certains établissements scolaires face aux allergies de leurs élèves. Et pour que l'histoire tragique de Benedict ne tombe jamais dans l'oubli.

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