
INTERNATIONAL - Âmes sensibles, passez votre chemin. Car aux États-Unis, un premier cas de myiase due à la lucilie bouchère du Nouveau Monde (NWS) a été détecté sur un patient humain, a confirmé le ministère américain de la Santé ce lundi 25 août.
En d’autres termes, un parasite « mangeur de chair » que l’on retrouve habituellement sur le bétail a été retrouvé chez un patient de retour aux États-Unis, après un séjour au Salvador. Son cas a été diagnostiqué le 4 août dernier, comme le rapportent également les Services sociaux américains.
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Si les autorités ont indiqué qu’à ce stade le risque pour la santé publique américaine est « très faible », cette découverte inquiète pour son passage de l’animal à l’homme. Un porte-parole du Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis, Andrew Nixon, a fait savoir qu’il s’agissait du premier cas humain de myiase NWS associée à un voyage provenant d’un pays touché par l’épidémie et identifié aux États-Unis. Les principaux cas impliquant ce parasite se trouvant principalement en Amérique du Sud et dans les Caraïbes.
La BBC précise de son côté que la présence de ce parasite est confirmée dans tous les pays d’Amérique centrale, Mexique inclus. Et ce, malgré les efforts des autorités locales pour empêcher la propagation de ce parasite « mangeur de chair ».
Au menu : « tissus vivants »
Infestation parasitaire particulièrement dégoûtante, la myiase NWS se développe par l’intermédiaire de larves ou d’asticots de mouches parasitaires très souvent présentent à proximité du bétail, principal victime du parasite. Ce parasite se nourrit alors de tissus vivants. Et parmi les symptômes visibles, le patient voit apparaître des « lésions cutanées inexpliquées douloureuses », « qui ne guérissent pas » ou « s’aggravent avec le temps ». Il est aussi possible de « sentir le mouvement des larves dans une plaie ou une plaie cutanée, dans le nez, la bouche ou les yeux » ainsi qu’une « odeur nauséabonde provenant du lieu de l’infestation ».
Pour l’humain, le risque est faible. Toutefois, la présence d’une plaie ouverte peut quand même provoquer une infestation chez l’homme. « Lorsque les larves de mouches NWS (asticots) s’enfouissent dans la chair d’un animal vivant, elles lui causent des dommages graves, souvent mortels, explique ainsi le service d’inspection de la santé animale et végétale de l’USDA. La NWS peut infester le bétail, les animaux domestiques, la faune sauvage, parfois les oiseaux et, dans de rares cas, les humains. »
Pour éviter une telle épidémie sur le sol américain, la BBC précise que plusieurs services gouvernementaux ou internationaux sont désormais en alerte. Parmi eux, le service d’inspection de la santé animale et végétale de l’USDA, mais aussi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Car si les inquiétudes sont fondées en cas d’épidémie chez l’homme, c’est surtout pour le bétail que les autorités américaines s’inquiètent. Si cette épidémie touche le bétail américain, l’USDA affirmait au début du mois que cela pourrait coûter plus de 100 milliards de dollars (près de 86 milliards d’euros) à la filière élevage américaine.
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