
TSUNAMI - L’alerte est tombée au beau milieu de la nuit, heure de Paris. Un fort séisme de magnitude 8,8 s’est produit ce mercredi 30 juillet au large des côtes de la péninsule du Kamtchatka, dans l’est de la Russie. Dans la foulée de nombreux pays du Pacifique, des États-Unis à la Colombie en passant par la Polynésie française, sont en alerte face au risque de tsunami.
La Russie a déjà été touchée par des vagues de 4 mètres de hauteur et l’état d’urgence a été déclaré. « Tout le monde a été évacué », précise le maire du district de Kamchatka. Au Japon, des vagues de 1,50 mètre ont atteint un port dans le nord du pays et les employés de la centrale nucléaire de Fukushima (en cours de démantèlement) ont aussi été évacués. Du côté de la Nouvelle-Calédonie ou de Wallis-et-Futuna, des vagues moins impressionnantes de « 30 centimètres à un mètre » pourraient s’échouer sur les côtes. Elles restent toutefois extrêmement dangereuses.
Tsunami : la Polynésie française en alerte, une vague de 4 mètres redoutée à Nuku Hiva
En effet comme le rappelle l’Association japonaise de sauvetage citant le gouvernement, « si vous êtes pris dans un tsunami d’un mètre, vous allez très certainement mourir ». Elle souligne aussi que « si une vague normale est simplement créée par la puissance de la surface, un tsunami est constitué d’une masse d’eau de mer. » En clair, un tsunami de 30 cm seulement pour faire flotter une voiture, toujours selon ces sources. Si le phénomène atteint un mètre, il peut endommager une maison en bois.
« Si vous êtes frappé par un tsunami, il vous tuera »
Ainsi, détaille l’association, dans un tsunami de 0 à 30 centimètres, « un adulte en bonne santé peut rester debout mais ne peut pas marcher ». Entre 30 et 50 centimètres, « les voitures et les conteneurs commencent à flotter » et « il est possible de rester debout en s’agrippant à quelque chose ».
La situation se complique drastiquement à partir de 50 centimètres, quand « l’eau dépasse les genoux et sa puissance devient forte ». Dès lors, « même un adulte en bonne santé peut être emporté » par les eaux. À partir d’un tsunami de 70 centimètres, « il est impossible de rester debout » et « le risque de mort par collision avec de gros objets à la dérive est proche de 100 % ».
L’évaluation des risques associés aux tsunamis de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) est similaire. Comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, la NOAA émet un « advisory warning » (appel à la vigilance, équivalent d’une alerte orange) dès 30 centimètres. Il faut quitter l’eau et s’éloigner des côtes en raison du « courant fort et des vagues dangereuses ». C’est actuellement l’alerte en vigueur dans la baie de San Francisco en Californie, ainsi que dans les États de Washington et de l’Oregon, également sur la côte ouest du pays.

Un « warning » (ou alerte rouge) est quant à elle émise quand les vagues dépassent un mètre de hauteur. Les habitants sont appelés à se réfugier en hauteur ou dans les terres. L’archipel d’Hawaï était notamment concerné à la suite du tremblement de terre de ce mercredi, les autorités craignant des vagues jusqu’à 3 mètres. « Les gens ne doivent pas, et je le répète encore une fois, ne doivent pas, comme nous l’avons vu par le passé, rester près du littoral ou risquer leur vie juste pour voir à quoi ressemble un tsunami », avait prévenu le gouverneur de l’État, Josh Green. L’alerte a été rétrogradée en appel à la vigilance à 11 heures, heure de Paris.
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