POLITIQUE - « Ma seule et unique boussole, c’est la rentrée scolaire ». Dans une interview au Parisien, publiée ce mardi 26 août au soir, la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, assure que les orientations et nouveautés de la rentrée scolaire, prévues depuis des mois, se mettront bien en place. Et ce même si le gouvernement actuel devait tomber.
« Les orientations de la rentrée, ce sont des mesures qui sont travaillées depuis des mois et qui se mettent en œuvre dès septembre. Par exemple, indépendamment de la suite des événements, les nouveaux programmes de mathématiques et de français de la maternelle à la 6e qui ont été élaborés se mettront en place », illustre-t-elle à la veille de sa conférence de presse de rentrée.
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Parmi les nouveautés de la rentrée, il y a notamment la nouvelle épreuve de mathématiques au bac général qui sera lancée en classe de première. « L’objectif est de revaloriser la place des mathématiques dans la scolarité des élèves afin qu’ils en maîtrisent les compétences fondamentales et les automatismes comme la résolution d’une équation », explique sur ce point le ministère de l’Éducation nationale. Élisabeth Borne promet également d’autres changements pour le baccalauréat en 2026.
« Ne pas donner le bac à tout le monde »
« Nous allons resserrer les exigences. Jusqu’ici, un élève qui avait moins de 8 sur 20 pouvait passer le rattrapage grâce à des points attribués par le jury. Ce ne sera plus possible », détaille Élisabeth Borne.
« Par ailleurs, nous allons limiter la possibilité des jurys de remonter les moyennes à 50 points. Donc, un élève qui aura moins de 9,5 ne pourra pas avoir le bac. Jusqu’ici, un candidat pouvait bénéficier, en une ou deux fois, de plus de 100 points », poursuit-elle.
« Il est très important de redonner confiance dans la valeur du diplôme », justifie encore la ministre qui veut « resserrer les boulons » pour ne pas donner « le baccalauréat à tout le monde ».
Nouveau programme Evars
Le nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (Evars) se mettra, lui, en place avec trois séances obligatoires. « J’ai demandé qu’il y ait, dans chaque établissement et à chaque niveau, une réunion avec les parents d’élèves en début d’année », indique Élisabeth Borne, précisant vouloir « lever toutes les fausses nouvelles » et « rassurer les parents ».
En 2026, le budget de l’Éducation nationale « sera préservé », réaffirme en outre la ministre. Quant au contrôle des établissements privés sous contrat que le gouvernement veut resserrer, après l’affaire Bétharram, la ministre se dit confiante. « Pour tenir l’objectif de 40 % des établissements contrôlés d’ici à 2027, on devait faire 1 000 contrôles cette année. On en est déjà à plus de 800 contrôles », souligne-t-elle.
Interrogée également sur les conséquences d’une chute possible du gouvernement sur les orientations qu’elle annonce, le Premier ministre François Bayrou ayant décidé d’engager un vote de confiance, elle répond : « on verra ce qui se passera ».
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