L'étrange fusil anti-drones des services secrets russes pour protéger Vladimir Poutine

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Dans le brouhaha de la place Rouge à Moscou, le 9 mai dernier, lors de la parade célébrant le 80e anniversaire de la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie, un curieux spectacle s'est glissé parmi les saluts et les démonstrations militaires. Dans les silhouettes sobres de la sécurité rapprochée de Vladimir Poutine, un homme tenait ce qui ressemblait à une arme du futur, rapporte le média en ligne Business Insider. Il ne s'agissait pas d'un gadget de film d'espionnage, mais bien d'un intercepteur de drones, typiquement russe: le Yolka.

La vidéo, relayée par l'expert ukrainien Serhii «Flash» Beskrestnov, montre ce garde du corps suivre le leader russe comme son ombre, portant l'engin aux ailettes reconnaissables sur fond de parade. Le Yolka est conçu pour contrer une menace bien réelle: les petits drones utilisés pour l'espionnage ou les attaques ciblées, de plus en plus présents sur les théâtres d'opérations de guerre.

Contrairement à la plupart des systèmes électroniques qui brouillent ou coupent les signaux radio des drones, le Yolka mise sur la force brute: lancé à la main, il percute directement sa cible et la détruit par collision.

Victoire de la sécurité ou signe de fébrilité ?

Si la présence de ce dispositif n'a pas été officiellement confirmée, de nombreux indices –tenues des gardes, plans identiques à ceux de la retransmission télé– accréditent l'idée que le Kremlin prend très au sérieux le risque d'une attaque aérienne improvisée, notamment après les alertes de drones ayant provoqué la fermeture temporaire des aéroports de Moscou en mai dernier.

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Le Yolka n'est toutefois efficace que contre des petits drones légers et sa présence ce jour-là semble plus symbolique qu'autre chose: montrer que, face aux évolutions techniques comme les drones à fibre optique impossibles à brouiller, la riposte russe s'adapte et muscle sa posture défensive jusqu'au plus haut niveau du pouvoir.

Cet épisode montre bien la nouvelle donne pour la protection des chefs d'État, à une époque où une simple valise peut contenir une menace aérienne. La Russie, traditionnellement attachée à la démonstration de force, dévoile ici un échantillon de ses nouveaux outils, à la frontière du technologique et du spectaculaire.

En résumé, le Yolka au bras de la sécurité présidentielle russe n'est pas qu'un gadget, il incarne la crainte bien réelle qu'inspire désormais un simple drone dans les coulisses du pouvoir mondial.

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