Ce lundi 4 août 2025, Laurent Luyat souffle ses 58 bougies. Si, aujourd’hui, le célèbre journaliste sportif de France Télévisions incarne une certaine réussite, cela n’a pas toujours été le cas. Alors employé par la rédaction d’un grand média national, la star du dernier Tour de France s’était vue remerciée de façon assez brutale…
Une nouvelle fois, Laurent Luyat a relevé haut la main le défi du Tour de France 2025. Célébrant son 58e anniversaire ce lundi 4 août 2025, le journaliste star, spécialiste de la Grande Boucle, a bien mérité ses vacances qu’il annonce studieuses dans Gala. "Le 3 août, je présente la parade du festival interceltique à Lorient, annonce le journaliste sportif. Je vais être en vacances au mois d’août, mais je vais quand même travailler sur le documentaire. Je n’arrête jamais."
Un été – toutefois – n’avait pas ressemblé à ceux qui défilent pour Laurent Luyat. "L’été 2020, c’était l’été Covid et pour la première fois le Tour de France avait été décalé au mois de septembre et Roland-Garros au mois d’octobre, s'est-il souvenu auprès des journalistes de l’hebdomadaire. Donc pour la première fois depuis 20 ans, j’ai pu partir en vacances au mois de juillet-août. Au mois de juillet, quand je suis parti en vacances, ça m’a vraiment fait drôle. Je n’étais plus habitué. J’étais parti notamment à la campagne parce que j’aime bien ça. J’étais resté en France."

Son premier été à bosser, Laurent Luyat l’avait passé loin, très loin d’un quelconque maillot jaune et autre terrain de terre battue. "J’avais 13 ans, j’étais pompiste, raconte le commentateur sportif qui n'est toujours pas papa. Je servais l’essence dans une station-service. J’ai pu récolter pas mal d’argent. Comme j’avais 13 ans et que je faisais vraiment gamin, les automobilistes me filaient toujours des bons pourboires. Je me souviens, je m’étais acheté tout ce qu’il fallait : chaîne hi-fi à l’époque. Je m’étais acheté pas mal de choses." Un premier contact avec le monde du travail qui ne pouvait que l’encourager à bien bosser à l’école pour pouvoir se payer toutes les chaînes hi-fi de la planète…
C’est ce que Laurent Luyat fera pour réaliser un de ses rêves les plus secrets : devenir journaliste sportif. Après un bac scientifique passé haut la main au lycée des Eaux-Claires à Grenoble, celui qui allait devenir très ami avec Cyril Féraud intègre Le Progrès en tant que pigiste avant d’être invité à rejoindre Radio France pour commenter des matchs de foot de Grenoble sur France Bleu (aujourd’hui rebaptisée ICI). Un graal pour l’apprenti journaliste qui vivra de sa passion trois ans durant sur les ondes de Radio France.

Laurent Luyat a travaillé pour Radio France et a été viré
La suite (et la triste fin) de ses aventures sur Radio France, Laurent Luyat la racontait le 4 juillet dernier sur les ondes d’Europe 1. "J’ai eu un moment très, très difficile dans ma vie professionnelle, se souvenait le meilleur ennemi de Raymond Domenech au micro de Jacques Vendroux du Studio des légendes. C’était en 1992, je me suis fait virer de Radio France, et je me suis retrouvé au chômage." Alors tout juste débutant, Laurent Luyat voyait son rêve professionnel s’effondrer d’un coup. "À l’époque, personne ne me connaissait, ajoutait-il. Le téléphone ne sonnait pas. J’étais revenu à Grenoble, j’ai de nouveau postulé à France 3 Grenoble mais il n’y avait pas de place. Et ça a duré pendant six mois, j’étais au fond du précipice, je me disais : mais qu’est-ce que je vais faire, j’avais 23 ou 24 ans…"
Pendant cette traversée du désert, le tout jeune journaliste décidait de s’isoler. "On a une maison de famille à la campagne et j’avais piqué les clefs à mon père, on était en plein mois de décembre, il ne l’a jamais su, continuait le roi de la gaffe sur les ondes d’Europe 1. J’étais alors monté tout seul, me réfugier, pour faire une espèce de retraite spirituelle. Je suis parti très tôt le matin et j’ai prié toute la journée, jusqu’au soir."

Un moment face à lui-même à la fin duquel le jeune homme décidait de relancer l’antenne locale de France 3 Alpes… "Je ne voulais pas rappeler le responsable des sports de France 3 Grenoble, parce que je ne suis pas du genre à harceler, c’est quelque chose que je déteste faire, mais là j’ai une sorte de petite voix qui m’a dit : appelle, racontait le journaliste. Il est 18 heures, j’appelle, et là il m’a dit : Ah bah ça tombe bien, on a un pigiste qui est tombé malade, qui devait faire le hockey sur glace demain, donc si tu veux tu viens demain. Évidemment j’ai dit : oui. J’ai mis un pied et ils m’ont gardé."
Des débuts chaotiques pour Laurent Luyat qui n’est pas près d’oublier que rien n’est jamais acquis dans la vie. Après ses courtes vacances studieuses ce mois-ci, la rentrée et l’hiver s’annoncent chargés pour ce bourreau de travail. "En septembre, je pars à Tokyo pour les championnats du monde d’athlétisme, couverts par France 3, détaillait-il au sortir de Roland-Garros en mai dernier dans Gala. Ensuite, je vais m’atteler à un nouveau documentaire, suite de celui sur les années 80 : ce sera sur les années 90. J’en suis auteur et réalisateur. C’est 100 % archives sur 1h50. Cet hiver, France 2 diffusera L’Anneau, un jeu d’aventure en montagne, à Isola 2000, à 2 500 m d’altitude, dans des conditions extrêmes, avec 13 candidats. Enfin, en février-mars, il y aura les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Milan, en Italie. Donc jusqu’à fin mars prochain, ce sera bien bien chargé !"
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