Lancée en 2022 par Guillaume Pley, "Legend" s'impose comme l'une des émissions d'interviews les plus suivies du paysage numérique français. Le concept ? Donner la parole à des personnalités marquantes pour qu'elles racontent leur parcours sans tabou, souvent pendant plus d'une heure. Guillaume Pley, qui était le troisième YouTubeur français à avoir gagné le plus d'abonnés en 2024, a su créer un format bienveillant où se mélangent célébrités et anonymes aux parcours exceptionnels.
L'émission se distingue par sa liberté de ton et la diversité de ses invités. Corneille évoquant le génocide rwandais, Patrick Sébastien ou Gérald Darmanin : tous viennent se confier dans ce qui est devenu un rendez-vous incontournable. Avec trois émissions par semaine et des millions de vues cumulées, "Legend" pourrait prochainement débarquer sur Canal+. Cette réussite permet à Guillaume Pley d'attirer des invités de premier plan, comme Michaël Youn, qui a accepté de se livrer avec une sincérité rare sur son parcours mouvementé.
Une conception du couple qui dérange
Michaël Youn a livré l'une des révélations les plus surprenantes de l'interview en évoquant sa relation avec Isabelle Funaro, sa compagne depuis 2008. L'acteur de 51 ans assume une vision du couple qui brise les codes traditionnels de la fidélité. "On se sépare à peu près tous les... on s'est déjà séparés deux fois", confie-t-il sans détour. "Une fois, c'était elle, une fois, c'était moi, on n'était pas d'accord. Mais bon, tu subis, puis après, on se remet ensemble."
Cette philosophie de la relation amoureuse, Michaël Youn la revendique pleinement : "Ça fait du bien d'aller voir un peu ailleurs, de respirer." Une déclaration qui tranche avec l'image traditionnelle du couple hollywoodien. L'acteur précise même que ces réconciliations sont fertiles : "À chaque fois qu'on se remet ensemble, on refait un enfant, donc c'est pas mal !" Ensemble, ils ont eu deux enfants : Seven (née en 2011) et Stellar (né en 2019), en plus de Sean, le fils qu'Isabelle Funaro a eu avec Pascal Obispo.
La gifle mémorable de Bernard Tapie
Parmi les anecdotes les plus marquantes révélées par Michaël Youn, celle de la gifle reçue de Bernard Tapie reste gravée dans les mémoires. "C'était sur Skyrock", raconte l'acteur. "L'émission se passait hyper bien, et puis dernière question d'un auditeur qui lui demande si après sa défaite contre Benfica, il a compris qu'il fallait acheter les matchs pour les gagner." Une question qui met Bernard Tapie hors de lui. "Il me dit 'vous m'avez tendu un piège', moi j'arrive et je dis 'Bernard, on est désolé, si vous voulez on la réenregistre'. Il me fait 'on va rien réenregistrer du tout, tu vas fermer ta gueule' et PAF ! Il me met une énorme mandale avec ses grosses paluches."
Cette altercation va d'ailleurs coûter son poste à Michaël Youn chez Skyrock, Laurent Bouneau qui lui reprochait à l'époque d'être allé faire un casting pour la concurrence de Fun TV. Une mésaventure qui le mènera paradoxalement vers le succès avec le "Morning Live".
Les excès du "Morning Live" : entre génie créatif et dérapages
Michaël Youn livre les dessous les plus fous de l'émission qui l'a révélé. "On était une équipe de dix pour faire dix heures de live par semaine", explique-t-il, en détaillant la charge de travail épuisante qui les a menés jusqu'au burnout. Les anecdotes s'enchaînent : comme celle qui concerne une dame de 80 ans, réveillée en pleine nuit avec un mégaphone, provoquant l'intervention d'un gardien armé qui lui met son arme sur la tempe. "Mon réflexe, je regarde mon caméraman et je lui fais 'Filme ! Filme !'", se souvient-il.
L'émission frôlait constamment la catastrophe. "On avait quand même attaché un mec dans le bois de Boulogne, à un arbre, avec du gaffer, et on lui avait mis un panneau avec marqué 'Pissez-moi dessus'", confie-t-il. Ou encore cet homme emmené à 60 kilomètres de Paris, abandonné nu sur une aire d'autoroute. "C'est pas bien ! C'est pour ça qu'il fallait qu'on s'arrête", reconnaît-il aujourd'hui.
Une vie marquée par les excès de jeunesse
Au-delà du "Morning Live", Michaël Youn évoque sa période turbulente : "J'ai fait des conneries, j'ai tutoyé la mort. Je passais par des fenêtres pour faire des pranks à des potes, alors qu'on était à 25 mètres du sol." Il relate également ses expériences avec la drogue, notamment le LSD dans les rave parties, tout en mettant en garde : "Pour prendre de la drogue, faut aller bien. Mais donc, si tu vas bien, t'en prends pas."
L'acteur compte "5 ou 6 gardes à vue" à son actif, la dernière l'ayant profondément marqué car elle s'est déroulée devant ses enfants. "Tu te retrouves face contre terre, sur le bitume, les menottes dans le dos... devant tes enfants, c'est pas bien", regrette-t-il.
L'une des révélations les plus surprenantes concerne les revenus générés par le groupe parodique Bratislava Boys. "Stach Stach" a rapporté environ trois millions d'euros, soit près de 350 000 euros pour Michaël Youn après division et impôts. Fatal Bazooka continue par ailleurs de lui rapporter des droits d'auteur : "L'année dernière, sur Spotify, j'étais le 50e artiste français", confie-t-il, précisant n'avoir sorti aucun nouvel album depuis 15 ans.
"Certains l'aiment chauve" : la comédie de la maturité
Michaël Youn était notamment présent dans l'émission pour promouvoir "Certains l'aiment chauve", son nouveau film avec Kev Adams. Cette comédie sur la calvitie s'inscrit dans la continuité de son travail avec Vincent Desagnat et la "bande du Splendid nouvelle génération". Le film, disponible en salles, traite avec humour de l'acceptation de soi à travers l'histoire d'un homme qui perd ses cheveux à 30 ans.
Et quinze ans après le premier opus, Michaël Youn prépare également la suite de "Fatal", à venir "entre un an et demi et trois ans", annonce-t-il. L'idée retenue ? Fatal tombe dans le coma pendant 15 ans et se réveille en 2025.
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