À la plage, aux terrasses des cafés, dans la rue, sur le nez des adolescents, des hommes d’affaires, des célébrités et des têtes couronnées, impossible de passer à côté des lunettes Izipizi. Créée en 2010 par trois amis d’enfance originaires de Lyon sous le nom See’Up, puis See Concept, la marque devient Izipizi en 2017 pour valider une stratégie internationale. Ce changement de nom a visiblement porté ses fruits puisque la pépite française des lunettes opère dans près de 90 pays en 2025.
Pourquoi ce nom ? Pour franciser l’expression anglophone "easy-peasy" qui fait référence à quelque chose de facile. Le palindrome d’Izipizi confère à la société une touche stylée en plus qui marque les esprits. Aperçue lors du prestigieux tournoi de Wimbledon il y a quelques jours, la reine Camilla portait les fameuses lunettes françaises.
Créer une marque "cool" à bas prix
La mission des trois fondateurs est simple et à la fois complexe : proposer des lunettes design, colorées, confortables et accessibles à toutes les bourses. Les solaires sont ainsi proposées à partir de 40 €. "Il n'existait pas de marques séduisantes, et nous avons décidé d'en créer une cool", note Quentin Couturier, l’un des trois fondateurs, au cours d’un portrait consacré au trio par Forbes. Depuis quinze ans, Izipizi ambitionne de désacraliser l’image des lunettes en les rendant plus désirables avec un style unique et facilement identifiable.
Une révolution stratégique majeure pour exploser
La jeune société qui aime se comparer à Uniqlo "pour le côté classique, indémodable" a galéré avant de trouver la voie menant au succès. Au départ, Xavier Aguera, Charles Brun et Quentin Couturier lancent des lunettes de lecture pour les mettre en libre-service dans les banques et les hôtels. "J'ai eu cette idée au départ parce que ma mère cherchait toujours ses lunettes dans les restaurants et les banques", rembobine Quentin Couturier. Après avoir investi plus de 5 000 euros chacun, le trio tout droit sorti d’école de commerce n’est pas pleinement satisfait malgré un chiffre d’affaires prometteur.
"Nous pensions pouvoir vendre ces lunettes dans le monde entier, à des millions de points de vente",Charles Brun, l'un des trois fondateurs d'Izipizi
"Nous pensions pouvoir vendre ces lunettes dans le monde entier, à des millions de points de vente", se souvient Charles Brun. Bien décidés à conquérir la planète entière avec leurs lunettes, les trois hommes changent de stratégie en 2012 passant d’un modèle utilitaire presque médical à un positionnement lifestyle et fun. La marque s’attache à orienter sa distribution vers des concept-stores haut de gamme et des enseignes emblématiques. Elle parvient à convaincre la célèbre boutique de luxe parisienne Colette (aujourd’hui disparu) d’exposer ses lunettes. Pari largement gagnant. "Des acteurs et des célébrités françaises nous disaient : ‘Oh, je les ai achetées chez Colette pour 30 euros'", se rappelle Charles Brun. Selon Paris Match, Brigitte Macron, Carla Bruni et Marc Lavoine - pour ne citer qu'eux - ont déjà craqué. Les solaires viendront en plus s’ajouter au catalogue en 2014 pour donner encore plus de poids à la marque et concrétiser le côté cool et branché de la jeune pousse.
Les États-Unis en ligne de mire
Quinze ans après avoir lancé See’Up, Izipizi compte aujourd'hui plus de 200 salariés, 20 points de vente en propre et 7 500 autres revendeurs répartis dans près de 90 pays du Pérou à l’Australie en passant par la Corée du Sud, l’Islande et l’Afrique du Sud. Déjà présente aux États-Unis dans les grands magasins comme Bloomingdale’s à New York, la marque française prévoit d’ouvrir son premier point de vente outre-Atlantique l’année prochaine. À quand Brad Pitt ou Taylor Swift avec des lunettes Izipizi pour définitivement conquérir le monde ?
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