
FAITS DIVERS - Des faits graves. Le président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), Laurent Vallet, a été interpellé fin juillet par les forces de l’ordre à Paris après s’être fait livrer de la cocaïne chez lui, a appris ce mardi 12 août l’AFP de sources judiciaire et policière.
L’interpellation a eu lieu le 29 juillet à son domicile, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information de Valeurs Actuelles. S’agissant d’une première interpellation, il a été « orienté vers une injonction thérapeutique », a précisé à l’AFP une source judiciaire.
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Sollicité par l’AFP, l’INA, qui a pour mission d’archiver les images et sons de la télévision et de la radio et de valoriser ces fonds, n’a pas réagi dans l’immédiat à cette affaire.
L’affaire a débuté par une filature d’un jeune homme de 17 ans par des policiers de la BAC (brigade anticriminalité) qui ont réussi à le suivre jusque dans la cour intérieure d’un bâtiment, a relaté à l’AFP une source policière. À sa sortie, ils l’interpellent et découvrent qu’il est porteur d’une somme de 600 euros. Le jeune homme leur affirme être allé voir un ami.
Troisième mandat
Les policiers prennent alors contact avec « l’ami », qui est en fait le président de l’INA. Celui-ci reconnaît avoir acheté au jeune homme de la cocaïne pour un montant de 600 euros et remet la drogue aux policiers. La cocaïne se vend généralement autour de 60 euros le gramme, au détail, en France.
Âgé de 55 ans, Laurent Vallet a été reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’INA, sur proposition de la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il occupe la présidence de cette structure publique depuis mai 2015. Il avait alors succédé à Agnès Saal, restée moins d’un an en poste. Elle avait dû démissionner à la demande de la ministre de la Culture de l’époque, Fleur Pellerin, après la révélation de frais de taxi dépassant 40 000 euros en dix mois.
Avant de diriger l’INA, il était depuis 2002 directeurs général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), établissement de crédit qui vise à faciliter l’accès au crédit des entreprises culturelles. Il est diplômé de Sciences Po, HEC et l’ENA.
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