Un "étonnement" pour l'Algérie. Le pays a réagi dans un communiqué ce jeudi 24 juillet de la décision du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau de restreindre les conditions de déplacement en France d'un "certain nombre de dignitaires algériens", après le refus d'Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).
"Cette mesure constitue une atteinte grave au bon fonctionnement de la mission diplomatique algérienne en France, ainsi qu'une violation manifeste des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques", déplore l'Algérie.
En réponse à cette annonce, le pays a décidé "d'appliquer avec rigueur et sans délai le principe de réciprocité".
Alger prêt à saisir les Nations unies
Le ministère des Affaires étrangères algérien affirme, après des échanges avec son homologue français pour "demander des clarifications" que cette mesure a été "prise par le ministère français de l'Intérieur, à l'insu du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères".
"Dans l'opacité totale et sans moindre notification officielle, comme le veulent les règles élémentaires de la pratique diplomatique", dénonce Alger.
Dans ce contexte, l'Algérie se réserve le droit de recourir à "toutes les voies légales appropriées, y compris la saisine des Nations unies".
La décision de Bruno Retailleau a été annoncée par la porte-parole du gouvernement ce mercredi 23 juillet lors du compte-rendu du Conseil des ministres, sans mention de date à laquelle cette mesure serait appliquée.
"Il ne vous a pas échappé que le ministre de l'Intérieur était de plus en plus allant pour prendre des dispositions plus fermes vis-à-vis notamment de la diplomatie algérienne", avait alors relevé Sophie Primas.
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