Elle pensait souffrir d'une gueule de bois après une nuit de fête. Il y a quelques mois, Alysha Pyrgotis, 27 ans, se rend sur une île indonésienne isolée. Comme le raconte Mirror, cette routarde britannique commence soudainement à vomir et souffrir d'une diarrhée sévère.
"J'étais clouée au lit, j'avais très mal aux muscles et aux os. J'étais un peu délirante. Je n'arrivais pas du tout à me concentrer, c'est là que j'ai commencé à paniquer. Le gars avec qui je voyageais à l'époque a commencé à se rendre compte que j'étais assez malade, que je n'avais pas la gueule de bois. Il a parlé à la personne de l'auberge et nous avons regardé sur Internet, il n'y avait aucun hôpital ni rien." En effet, cette île ne dispose pas de soins de santé et un médecin local doit se déplacer pour réaliser une analyse de sang.
"J'étais sur une toute petite île, il n'y avait pas vraiment de soins de santé, j'ai vraiment eu de la malchance d'être là à ce moment-là." Les résultats de cette analyse confirment que la jeune femme souffre de la typhoïde, une infection bactérienne. Cette maladie peut tuer une personne infectée sur cinq si elle n'est pas soignée rapidement.
LIRE AUSSI >> Elle pensait souffrir d'anxiété, ChatGPT identifie son cancer du sang un an avant le diagnostic des médecins
Elle pense avoir contracté l'infection à cause d'un aliment. "Honnêtement, j'ai cru mourir. C'était tellement horrible que je me suis dit : 'Ça y est, c'est fini'. J'étais tellement agacée, car j'étais si proche de la fin de mon voyage. J'avais déjà été malade, mais pas à ce point-là." Et d'expliquer : "C'était comme si mon corps refusait tout, il essayait de tout éliminer. Je n'ai rien mangé pendant toute la durée de ma maladie, probablement cinq ou six jours. Même l'eau, je buvais des gorgées et elle revenait aussitôt. C'était une maladie très grave".
Des conseils aux autres voyageurs
Elle fait le choix de ne pas parler à sa famille de cette épreuve : "J'étais très inquiète à l'idée d'en parler à ma famille. Je ne leur ai rien dit, en fait, car ils étaient très stressés au travail à ce moment-là Je ne leur ai rien dit avant d'être tombée malade. Je pensais que ça n'allait pas bien se terminer. J'étais paniquée, car je savais que je devais bientôt quitter le pays, j'avais très, très peur". Après six jours sous perfusion, elle reçoit enfin un test de typhoïde négatif. La jeune femme, dont le visa allait expirer, peut quitter le pays.
Pour aider les autres voyageurs, elle recommande de bien se laver les mains et de surveiller son alimentation. "Je ne vais pas dire 'interdit de caresser les animaux errants', car c'est l'un de mes aspects préférés d'un voyage. Je pense que se laver souvent les mains est très important mais c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. J'étais au milieu de nulle part à caresser des animaux errants, puis je passais mes journées à vaquer à mes occupations pendant des heures et des heures sans avoir accès à de l'eau pour me laver les mains, et je n'avais même pas emporté de gel hydroalcoolique."
LIRE AUSSI >> "La maladie des loisirs", l'étrange mal qui frappe souvent... au début des vacances
Selon l'Organisation mondiale de la santé, 9 millions de personnes sont touchées chaque année par la fièvre typhoïde dans le monde. Actuellement, il existe un vaccin qui concerne essentiellement les voyageurs et les personnels exposés professionnellement à la bactérie. "La vaccination contre la fièvre typhoïde est recommandée pour les voyageurs (adultes et enfants de 2 ans et plus) devant effectuer un séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions dans des pays où l’hygiène est précaire et où la maladie est présente, en particulier en Inde et dans les pays voisins. La vaccination doit être réalisée quinze jours avant le départ en voyage", précise le site internet Vaccination Info Service.
D'après les chiffres de l'Institut Pasteur, de 100 à 250 cas sont répertoriés chaque année en France chez des voyageurs ou des personnes originaires de zones d’endémie.
Comments