Une avance de 4'26" sur son dauphin Jonas Vingegaard au classement général, quatre victoires d'étapes, des vieux démons chassés à Hautacam, au Mont Ventoux et dans le col de la Loze... sur le plan sportif, Tadej Pogacar vit une course de rêve sur ce Tour de France 2025. Pourtant, le Slovène n'a pas caché sa lassitude après presque trois semaines dans l'Hexagone, lui qui préfère les classiques aux courses par étapes.
"Parfois, je me demande: 'Qu'est-ce que je fous encore ici?' C'est tellement long trois semaines, on compte les kilomètres jusqu'à Paris", a déclaré le triple vainqueur de la Grande Boucle au sommet du col de la Loze jeudi. "Je commence à être fatigué et j'attends la fin avec impatience. Je veux juste rentrer chez moi pour pouvoir faire autre chose de ma vie."
Et de poursuivre, avec une honnêteté désarmante: "Mais c'est comme ça. Alors autant en profiter au maximum chaque jour. Les encouragements des nombreux supporters m'aident, ça me motive encore plus. Ils rendent ça agréable. Et ça me permet de me rendre compte que, finalement, ce n'est pas si mal ici."
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"Coincé avec le Tour de France"
Ce n'est pas la première fois que le coureur d'UAE Team Emirates fait part de sa relation ambivalente avec la Grande Boucle. Pas plus tard que début juin en marge du Critérium du Dauphiné, il avait déclaré être "coincé avec le Tour de France chaque année", suggérant que la plus grande course du monde relevait pour lui plus d’une obligation professionnelle que d’un véritable choix du cœur.
Le Slovène s'est également souvent plaint de la lourdeur du protocole qui entoure le port du maillot jaune, entre contrôle antidopage, enfilage de maillot, défilé sur le podium, interviews et conférence de presse. Et cette édition n'a pas dérogé à la règle. "On n'avait pas l'intention de garder le maillot (jaune) parce que le Tour est long", a d'ailleurs avoué le manager de son équipe, Mauro Gianetti, à l'issue de la 6e étape après que Mathieu van der Poel a récupéré la tunique.
En 2025, "Pogi" a assommé la concurrence sur les classiques. Vainqueur des Strade Bianche, du Tour des Flandres, de la Flèche-Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège, le champion du monde s'est aussi aligné pour la première sur Paris-Roubaix, avec une deuxième place derrière Mathieu van der Poel.
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