VIOLENCES SEXISTES - « Je ne suis pas Éléonore, je suis Alexandra. Et maintenant, je parle. » C’est sur son compte Instagram qu’Alexandra Rosenfeld a choisi de prendre la parole. Dans un post publié ce mardi 19 août 2025, l’ancienne Miss France est sortie de l’anonymat sous lequel elle avait témoigné contre son ex-conjoint Jean Imbert, accusé de violences par plusieurs de ses anciennes compagnes.
Dans une enquête publiée par Elle en avril 2025, trois femmes affirmaient avoir subi des « violences psychologiques et, pour certaines, physiques », tandis qu’une quatrième confirmait des comportements jaloux et des dénigrements.
Jean Imbert accusé par quatre ex-compagnes de violences conjugales dans le magazine « ELLE »
Dans l’article, Alexandra Rosenfeld apparaissait sous le pseudonyme d’Éléonore. Quatre mois plus tard, elle a désormais choisi de témoigner publiquement.
« L’emprise »
Sur son post, la première image est la photographie d’un compte rendu médical. « Traumatisme par choc direct », peut-on lire, suivi de « fracture des os propres du nez ». Celui qu’elle accuse n’est pas nommé, mais les informations suffisent à comprendre de qui il s’agit.
« Il y a plus de dix ans, j’étais avec quelqu’un. Il m’a mis un coup de tête, une fois », écrit la trentenaire, avant de décrire « les mépris, les rabaissements, les silences, les mots parfaitement placés pour me faire douter de moi, de ma valeur », avant de mettre un mot sur sa situation : « l’emprise ». « Je ne savais même pas que ça s’appelait comme ça », ajoute-t-elle.
Plus loin dans le carrousel, Alexandra Rosenfeld revient sur son témoignage dans la presse, et les raisons qui l’ont amenée à s’exprimer. « Il y a quelques mois, des journalistes m’ont appelée. Trois femmes racontaient des choses... que j’aurais pu écrire. Mais vraiment, mot pour mot. [...] Elles parlaient de lui... Et de ce qu’il avait continué à faire bien après moi. [...] Je savais qu’elles disaient vrai. Et je savais qu’elles risquaient de ne pas être crues ».
Alexandra Rosenfeld accuse Jean Imbert de mensonge
« On m’a appelée Éléonore, poursuit-elle. Ce prénom était faux, mais ce que j’ai dit était vrai. » Dans l’article, elle revient sur ce coup de tête mentionné dans son post Instagram, qui aurait eu lieu alors qu’elle échangeait avec son ex-conjoint. Auprès des journalistes, un témoin a confirmé la scène. Le chef, interrogé dans le cadre de l’article de Elle, a répondu que cette scène était intervenue « dans un moment de violences subies par Jean Imbert, alors qu’il était empoigné par Éléonore, et qu’il s’en dégageait. Il en regrette profondément les conséquences pour elle ». « Ce qu’il a répondu est faux », affirme Alexandra Rosenfeld dans son post.
Face aux questions qu’on assène souvent aux victimes de violences conjugales qui prennent la parole - « Pourquoi elles parlent maintenant ? Pourquoi elles sont restées ? Elle veut se faire remarquer ? » -, la chroniqueuse a préparé des réponses : « Je parle maintenant parce que j’ai mis du temps à guérir. Je suis restée parce que j’étais sous emprise. Et je ne cherche rien à gagner - juste la paix et être en accord avec moi-même ». Sous son post, de nombreux commentaires expriment leur soutien.
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