À 35 ans, il pense avoir attrapé la gastro-entérite de sa fille, il souffre en réalité d'une leucémie

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Comme de nombreux enfants qui passent leur journée à la crèche, la petite fille de Mathew Rutherford rapporte parfois des virus à la maison. Un jour, la petite d'un an se met à vomir. Elle souffre d'une gastro-entérite. Peu de temps après, son père présente des symptômes identiques. Il pense donc avoir attrapé le virus de sa fille.

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"Les enfants ramènent à la maison beaucoup de virus de la crèche. Il s'est avéré qu'elle avait une infection urinaire, nous avons donc pensé qu'il était étrange qu'ils aient été malades en même temps", confie Laura, sa femme, citée par The Sun. Et de compléter : "Il a continué à être malade, et puis, notre fille est tombée malade à nouveau. Elle avait une infection de l'oreille, donc ce n'était pas quelque chose qui pouvait être transmis".

Une leucémie myéloïde aiguë

Mais la situation s'aggrave. Un jour, le père de famille ne parvient plus à sortir de son lit ni à bouger les jambes. Les ambulanciers arrivent et lui recommandent de prendre du paracétamol puis de se rendre aux urgences si la situation ne s'améliore pas. La nuit suivante, Mathew Rutherford ne va pas mieux et sa femme le conduit à l'hôpital.

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Sur place, les médecins réalisent des analyses de sang puis une biopsie de moelle osseuse. Le diagnostic tombe et le père de famille apprend qu'il souffre d'une leucémie myéloïde aiguë et d'une septicémie. Ce cancer prend naissance dans les cellules souches du sang. "La LAM est une maladie qui peut survenir à tout âge, mais seulement 25 % des cas sont diagnostiqués avant 25 ans. C’est surtout après 40 ans que la fréquence de la maladie augmente, l’âge moyen au moment du diagnostic étant de 65 ans. L’origine des LAM est le plus souvent inconnue", explique la Société française d'hématologie. En France, le nombre de nouveaux cas de leucémies aiguës myéloïdes était estimé en 2018 à 3 428 d'après les chiffres de Santé publique France.

Limiter le risque de contamination

"J'étais tellement choquée, complètement horrifiée. Nous n'avons rien dit aux enfants pendant une semaine. Je leur ai dit que papa était en vacances. Ce n'est que lorsque nous avons réalisé qu'il devrait rester là-bas dans un avenir proche que nous leur avons dit que papa était malade et qu'il devait rester à l'hôpital pour aller mieux", raconte la mère de famille. Et d'ajouter : "Ils sont encore très jeunes, donc ils ne comprennent pas vraiment ce que c'est que d'être malade. Ils ont une trousse de médecin ; quand nous les avons emmenés à l'hôpital, mon fils portait sa blouse et son chapeau de médecin pour pouvoir aider à soigner son père".

Le 7 août dernier, Mathew a commencé une chimiothérapie. Pour éviter de contracter une infection pendant qu'il suit son traitement, il doit rester à l'hôpital. "Le risque de germes est énorme. Il est maintenant neutropénique, ce qui signifie qu'il n'a plus du tout de système immunitaire. Dernièrement, je n'ai pas pu lui rendre visite car il y a une maladie pieds-mains-bouche qui sévit dans la crèche. Si je contracte cela et que je le lui apporte, cela le tuera."

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Une absence que les enfants ne comprennent pas toujours : "Les enfants ont vraiment du mal. Notre fille est trop jeune pour comprendre, mais elle sait que quelque chose ne va pas, alors elle est très émotive et collante. Notre fils est plus âgé, il demande pourquoi papa ne peut pas rentrer à la maison et se réveille la nuit en le réclamant. Il ne sait pas ce qui ne va pas chez lui. Je dois juste dire que papa est malade et que les médecins vont le soigner".

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