L’administration Trump passe un cap dans le déni de la crise climatique avec cet inquiétant recul

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« La plus grande dérégulation de l’histoire des États-Unis » qui aurait des conséquences dramatiques. Le patron de l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) Lee Zeldin a annoncé mardi 29 juillet revenir sur une décision clé pour la régulation des émissions de gaz à effet de serre.

Il veut annuler une déclaration de 2009 appelée « Endangerment Finding », ou « constat de mise en danger », qui établit que les gaz à effet de serre sont responsables du changement climatique et constituent une menace pour la santé publique. Ce document est très important puisqu’il est une base légale pour réguler les émissions de gaz à effet de serre au niveau fédéral.

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Et pour motiver sa suppression, Lee Zeldin contredit totalement le consensus scientifique global en assurant que « dire que le dioxyde de carbone met en danger la santé humaine est une affirmation inexacte » ou encore que « les prédictions scientifiques [sur le changement climatique] qui, à bien des égards, étaient non seulement pessimistes, se sont avérées fausses, » comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

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« C’est ahurissant à quel point c’est contraire à la science, contraire à la loi et c’est un abandon de la mission première de l’EPA, qui est de protéger les Américains contre la pollution », a réagi auprès de Reuters David Doniger, expert climatique au sein du Conseil de défense des ressources naturelles des États-Unis (NRDC)

Favoriser la production d’industries polluantes

Avec ce retour en arrière, l’administration Trump veut favoriser la production des industries polluantes qui sont actuellement réglementées, notamment le secteur automobile. Lee Zeldin lui-même a reconnu qu’il souhaite ainsi s’en prendre aux mesures imposées sous le mandat de Joe Biden incitant les Américains à se tourner vers les véhicules électriques. Le secteur des transports constitue aux États-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour leurs trajets quotidiens.

La décision va aussi favoriser les émissions des centrales à gaz ou à charbon. Environ 60 % de l’électricité américaine est tirée des combustibles fossiles.

Ce retour en arrière sera probablement contesté devant la justice, jusqu’à la Cour suprême. Et donner raison à l’administration Trump équivaudrait à un revirement de jurisprudence : c’est une décision de la plus haute juridiction judiciaire, en 2007, qui est à l’origine même de l’« Endangerment Finding ».

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