Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est s'exprimé dimanche sur son plan de conquête de la ville de Gaza, affirmant vouloir "libérer la ville du Hamas", ce dimanche 10 août, lors d'une conférence de presse.
Benjamin Netanyahu a dressé un plan de cinq principes pour mettre un terme à la guerre. "Gaza sera démilitarisée et le Hamas sera désarmé", a-t-il entamé. La libération de l'ensemble des otages israéliens, "Israël exerce un contrôle sécuritaire prépondérant" et la création d'une administration civile non-israélienne et pacifique à Gaza complètent ses prérogatives.
"Israël n'a d'autres choix que de finir le travail et de s'assurer la défaite du Hamas", a-t-il ajouté.
Israël n'a pas l'intention à terme de "garder" la bande de Gaza, mais de "passer le relais à des forces arabes qui y gouverneront", avait indiqué jeudi Benjamin Netanyahu sur Fox News.
Un plan contesté de manière unanime
Ce plan est contesté à la fois par ses alliés d'extrême-droite et les familles des otages ainsi que de nombreux chefs d'États et représentants internationaux, avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation dans le territoire palestinien.
Après 22 mois de guerre, Benjamin Netanyahu est confronté à une très forte pression, en Israël sur le sort des 49 otages encore aux mains du Hamas, et à l'étranger pour faire taire les armes dans la bande de Gaza dévastée, où plus de deux millions de Palestiniens sont menacés d'une "famine généralisée" selon l'ONU.
Selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien vendredi, au terme de presque une nuit de discussions, l'armée "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza", en grande partie détruite dans le nord du territoire, "tout en distribuant une aide humanitaire" hors des zones de combat.
L'annonce a suscité l'effroi des familles d'otages enlevés lors de l'attaque sanglante du Hamas en Israël du 7 octobre 2023, qui y voient une condamnation à mort de leurs proches. Le Hamas a prévenu que la nouvelle offensive aboutirait à leur "sacrifice".
Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes sont de nouveau descendues dans les rues de Tel Aviv, pour exiger un accord assurant le retour de tous les otages - dont 27 déclarés morts par l'armée - en échange de la fin des hostilités dans le territoire palestinien.
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