La pollution plastique s’infiltre jusque dans notre corps et voici son impact sur la santé

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SANTÉ - Une carte de crédit, voilà l’équivalent en plastique (soit 5 grammes) de ce que vous ingérez chaque semaine, d’après une étude australienne de 2019. Une information alarmante pour notre santé alors que les pays membres de l’ONU ont jusqu’au 14 août pour se mettre d’accord sur un traité mondial contre la pollution plastique, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article.

L’enjeu est de taille puisque la communauté scientifique ne cesse d’alerter sur les effets désastreux de ce matériau sur l’environnement et sur le corps humain. Avec le temps, le plastique ne disparaît pas mais devient de plus en plus petit. On parle alors des microplastiques lorsque ces particules font moins de 5 mm et même des nanoplastiques lorsqu’elles sont inférieures à 1 μm, soit l’épaisseur d’une bulle de savon.

Cette étude montre que les contenants en verre sont encore plus pollués que ceux en plastique

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Cette pollution provient principalement de l’usure des pneus, du marquage sur les routes, mais aussi du lavage de vos vêtements, d’après un rapport des Nations Unies. En effet, la plupart de ces derniers sont aujourd’hui fabriqués en matière synthétique comme le polyester, le polyamide ou encore l’acrylique. Or, lorsqu’on les passe à la machine à laver, des fibres minuscules s’en détachent et finissent par se retrouver dans la mer et les océans.

Un problème qui s’infiltre dans notre corps

Peu importe leur provenance, ces particules de plastique finissent par être inhalées ou ingérées par les êtres humains. Le problème survient une fois qu’elles sont dans notre organisme comme l’explique au HuffPost Mathilde Body-Malapel, chercheuse spécialisée sur les microplastiques à l’Université de Lille : « Plus ils sont petits, moins les barrières de l’organisme vont pouvoir les retenir. Ils réussissent alors à pénétrer dans le sang et une fois que les microplastiques y sont, ils peuvent se diffuser dans l’ensemble des organes. ».

Si les scientifiques cherchent encore à déterminer les effets sur les humains, plusieurs tests ont déjà été menés sur des souris et ceux-ci n’augurent rien de bon. Ils ont pu constater des maladies neurologiques comme Parkinson ou Alzheimer, des problèmes cardiovasculaires tels des AVC, mais aussi des soucis pulmonaires et intestinaux voir des impacts sur la fertilité.

L’enjeu ne concerne pas seulement le plastique et ses différents types, mais également leurs milliers d’additifs destinés à leur donner des propriétés souhaitées. Ils rendent, par exemple, le matériau plus ou moins résistant au soleil, à la chaleur, ou à l’humidité. « On estime qu’il y a 16 000 additifs qui sont ajoutés aux polymères de plastique pour réaliser des plastiques que nous consommons dans notre vie quotidienne », explique Mathilde Body-Malapel. « La science est donc face à un challenge phénoménal parce qu’il y a des milliers de mélanges différents à étudier », ajoute-t-elle.

Comment se protéger au mieux des microplastiques

Bien que tout cela ne soit pas très rassurant, il existe toute de même des manières d’essayer de minimiser notre ingestion de ces petites particules. En ce qui concerne l’alimentation, il vaut mieux utiliser une gourde en inox ou des contenants en verre. Évitez d’ailleurs de faire chauffer vos aliments au micro-onde dans des tupperwares en plastique, c’est la meilleure manière de retrouver des microplastiques dans votre repas de midi.

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Même chose concernant les ustensiles de cuisine, on vous conseille de privilégier d’autres matériaux comme une planche à découper en bambou ou alors des spatules en bois ou, encore une fois, en inox. Certes, il est aujourd’hui impossible d’échapper au plastique, et si ces petits conseils ne régleront pas tout c’est tout de même mieux que rien, en attendant que les pays de l’ONU ne trouvent un accord.

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