Ce 13 août à 21h10, TF1 diffuse Sentinelle, où Ramzy joue le rôle de Frédo, un personnage qui, comme lui, a connu ses propres bouleversements. Dans une interview accordée au magazine Society en 2023, l’acteur revenait sur sa décision de changer radicalement de vie il y a quelques années, après un signal d’alerte lancé par son médecin.
Celui qui avait tiré un trait sur l'un des piliers de sa vie confiait qu’il aurait pu emprunter un chemin bien plus sombre : "J'aurais pu devenir un voyou. En tout cas, quelqu'un qui a une revanche à prendre, qui reproche quelque chose à la France ou à la société. Parce que j'avais fait mes études, j'avais fait tout ce qu'il faut, comme tout le monde, sans me rendre compte que j'étais un Arabe. C'est ça qui aurait pu me rendre mauvais garçon. Et je ne sais pas comment, mais le destin m'envoie Eric et au lieu de m'énerver, je suis allongé de rire par terre, et la vie change." Cette rencontre déterminante l’a aidé à s’éloigner d’un quotidien autodestructeur et à revoir ses priorités.
"Le médecin m'a dit : 'Soit tu continues ta vie comme ça et tu vas crever, soi tu arrêtes tout.'"
Pendant dix ans, Ramzy a vécu à cent à l’heure. "Disons qu'à une époque, je sortais tous les soirs, tous les soirs, tous les soirs. Les meufs, l'alcool... Je cherchais de la reconnaissance, des gens qui te regardent, qui t'aiment, avoir des privilèges que d'autres n'ont pas -moi qui n'en avais jamais eu. Arriver dans un resto complet où on t'installe quand même. T'acheter une Porsche au magasin. Tout ça, c'est fou, c'est dingue, c'est vraiment ouf. J'ai fait dix ans comme ça, je pense."
Mais le corps finit toujours par lancer l’alerte. "Le médecin m'a dit : 'Soit tu continues ta vie comme ça et tu vas crever, soi tu arrêtes tout.' J'ai répondu : 'OK, mais j'arrête tout combien de temps ?' Il m'a fait : 'Dix ans, le temps que tout tes anticorps se reforment.' Du coup, je n'ai mangé que du poulet et du riz pendant dix ans." Ce régime drastique semblait inévitable pour l'humoriste : il fallait faire table rase du passé pour survivre et se reconstruire.
Ramzy fait passer son petit garçon avant les fêtes
Aujourd’hui, l’alcool et les excès ne font plus partie de son quotidien. Quand le journaliste de Society lui demandait : "Aujourd'hui, tu ne bois plus une goutte d'alcool ?", il nuançait : "Bien sûr que si ! Mais ce n'est plus comme avant. Avant, je me bourrais la gueule. Maintenant, c'est à la maison, un apéro avec quelques potes, je me sens pompette et je vais dormir. En fait, je les cherche, les moments pour me bourrer la gueule aujourd'hui, mais ce n'est plus possible avec le travail et les enfants. Là, j'ai un petit de 3 ans. Hier encore, j'étais avec des potes à la maison, ils voulaient se faire une petite soirée et j'ai dit non parce que le petit se lève à 8h30 et moi, si je fais la soirée, je vais me lever à midi, donc je vais perdre trois heures avec lui. Je tourne tout le temps, là je pars à Cannes, j'ai besoin de ces trois heures avec lui."
Ainsi, la naissance de son fils a également été un moteur supplémentaire pour Ramzy. La paternité l’a obligé à prioriser et surtout à limiter les excès.
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