
L'incident en approche à Nice, le 18 août 2023, au cours duquel un A380 d'Emirates (vol EK77) a connu un dysfonctionnement attribué initialement à une collision aviaire ou avec un drone, vient d'être traité dans un rapport publié par le BEA.
En approche face à l'est, à 3 500 pieds d'altitude et 212 nœuds, à quelque 15 kilomètres au large du cap d'Antibes, le pilote en surveillance sélectionne la configuration 1 des volets pour préparer l'atterrissage à Nice. Les pilotes entendent alors un bruit sourd, suivi de légères vibrations. Aucun signal d'alarme ne se déclenche et l'appareil se pose normalement.
Une fragilité structurelle
Une collision avec des oiseaux ou un drone est d'abord envisagée. Mais l'inspection au sol révèle un important dommage sur le bec de bord d'attaque n° 2 de l'aile droite : les revêtements supérieurs et inférieurs du bord de fuite sont déchirés sur près des deux tiers de la pièce et la structure en nid d'abeille est partiellement manquante. L'absence de plumes ou de débris écarte la thèse de l'impact en vol. L'enquête du BEA met en évidence un défaut de collage préexistant entre les revêtements et le noyau en nid d'abeille, ayant fragilisé la structure. « L'enquête a établi que cet endommagement n'est pas la conséquence d'une collision en vol », précise le rapport, ajoutant que l'incident n'a eu « aucune conséquence sur la sécurité du vol ».
Des simulations Airbus ont confirmé que l'endommagement n'avait pas affecté la sécurité ni les pe [...] Lire la suite
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