Étudier coûte de plus en plus cher encore une fois. Selon le rapport du syndicat étudiant Unef, l'augmentation du coût moyen de la vie pour un étudiant en 2025 est de 4,12%. Une hausse qui porte à 31,88% l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
Dans son enquête, l'Unef déplore "l'écart entre les besoins réels des étudiants et les réponses apportées par les pouvoirs publics", pointant "les aides disponibles largement insuffisantes et inadaptées aux besoins réels des étudiants".
Les frais d'inscription, "un recul social majeur"
Le niveau de vie des étudiants est notamment affecté par la hausse des loyers dans le privé (+2,46%) et au Crous (+3,26%), qui "peine à remplir ses missions fondamentales".
"L’investissement massif dans les CROUS est une urgence que le gouvernement doit assumer", supplie l'Unef.
Autre charge, la CVEC (Contribution à la vie étudiante et de campus), une "taxe injuste" passé de 90€ à 105€ depuis sa mise en place en 2018. L'Unef pointe aussi dans son rapport une nouvelle hausse des frais d'inscription à l'université, "un recul social majeur qui vient aggraver les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur".
Les transports constituent aussi une "fracture sociale" alors qu'il s'agit d'"un poste de dépense incontournable (...) conditionnant l'accès aux études supérieures". Pour un boursier, le coût moyen est de 246,57€ (+1,44% par rapport à 2024) et de 272,36€ pour un non-boursier (+2,44%).
Outre les dépenses plus importantes, l'Unef déplore "l'écart entre les aides sociales existantes et les dépenses obligatoires pour vivre dignement en tant qu'étudiant". Celui-ci "n'a jamais été aussi important", selon le syndicat proche de la gauche. "Les aides sociales stagnent voire diminuent depuis des années, creusant toujours davantage le fossé entre les ressources disponibles et les dépenses incompressibles", estime l'Unef.
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