Un nouveau tour de vis du Kremlin. La Russie a annoncé ce mercredi 13 août restreindre les appels passés via les messageries WhatsApp et Telegram. Les autorités russes ont déjà bloqué, ces dernières années, plusieurs réseaux sociaux occidentaux.
« Pour lutter contre les criminels, des mesures ont été prises pour restreindre les appels sur ces applications de messageries étrangères (WhatsApp et Telegram) », a indiqué l’agence de presse étatique Ria Novosti, citant l’autorité russe de surveillance des communications.
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Les autorités russes accusent ces messageries très utilisées en Russie de faciliter la fraude et « d’impliquer des citoyens russes dans des actes de sabotage et des activités terroristes », ajoute cette même source.
Telegram et WhatsApp répondent
Réagissant à cette mesure, Telegram a affirmé dans un communiqué « lutter activement contre l’utilisation abusive de sa plateforme » et supprimer « chaque jour des millions de contenus nuisibles ».
« WhatsApp est une (messagerie) privée, chiffrée de bout-en-bout, qui résiste aux tentatives des gouvernements de porter atteinte au droit des personnes à une communication sécurisée, et c’est pour cela que la Russie essaie de la bloquer pour plus de 100 millions de Russes », a de son côté déclaré un porte-parole de WhatsApp, filiale de Meta.
La Russie a multiplié ces dernières années les mesures restreignant la liberté d’expression sur internet, qui a longtemps été l’un des derniers espaces où des voix critiques pouvaient s’exprimer librement.
YouTube n’est accessible en Russie que via VPN
Fin juillet, le président russe Vladimir Poutine a promulgué une loi punissant les recherches sur internet de contenus classés « extrémistes » et qui interdit de faire la promotion des VPN, des systèmes très utilisés en Russie pour contourner la censure.
Depuis 2024, la plateforme de vidéos YouTube n’est accessible en Russie que via VPN. Et depuis 2022, les réseaux sociaux Facebook et Instagram du groupe américain Meta, déclaré « extrémiste » en Russie, sont également bloqués.
En juillet, un député russe, Anton Gorelkine, a lui affirmé que WhatsApp, également propriété de Meta, devait se préparer « à quitter le marché russe » car il y avait « une forte probabilité que l’application soit prochainement ajoutée à la liste des applications venant des pays considérés “inamicaux” par Moscou ». Ces déclarations avaient fait craindre un blocage prochain de WhatsApp.
Les escroqueries via messageries sont très fréquentes en Russie. Les autorités accusent aussi les services de sécurité ukrainiens de recruter via ces applications des Russes pour leur faire commettre des actes de sabotage dans le pays en échange d’une promesse de rémunération.
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