SANTÉ - Les pharmaciens veulent faire entendre leur « colère ». L’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) et plusieurs autres organisations du secteur appellent à se mobiliser samedi 16 août, afin de dénoncer la baisse des remises commerciales que les laboratoires peuvent accorder aux officines sur les médicaments génériques. Le mouvement entraînera la fermeture de nombreuses pharmacies.
Cette baisse a été entérinée par un décret publié le 4 août au Journal officiel, et entrera en vigueur en septembre 2025. « L’arrêté est publié, la colère est immense, mais notre détermination ne faiblira pas », revendique le syndicat sur son site internet.
Selon Pierre-Olivier Variot, président de l’Upso interrogé par Ici (ex France Bleu), « 90 % des officines seront fermées samedi dans certains départements, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Côte-d’Or, en Saône-et-Loire, ou encore dans le Gers ». « Nous ne sommes pas en grève, nous sommes juste fermés pour réfléchir à la suite, aux éventuelles fermetures, aux licenciements à venir », ajoutait-il.
1,7 milliard d’euros d’économies
Jusqu’à présent, les réductions appliquées par les laboratoires pharmaceutiques sur les médicaments génériques permettaient aux pharmaciens de réaliser des marges sans que cela ne se répercute sur le prix du produit pour les clients. Ces remises pouvaient atteindre jusqu’à 40 %.
Le décret pris par le gouvernement fixe le plafond des remises pour les médicaments génériques à 30 % jusqu’à juin 2026, puis à 20 % pour 2027. L’adoption de ce décret s’inscrit dans le cadre du plan du gouvernement pour réaliser 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses de santé en 2025, dont 500 millions visant le médicament.
De leur côté, les syndicats ont déjà annoncé de nouvelles fermetures des officines à partir du mois de septembre.
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