FRANCE - Ce qui ressemblait à une simple histoire people en deux influenceuses est en train de prendre un tour bien plus sérieux. Alors que l’influenceuse Emma Paris, anciennement connue sous le pseudonyme Emma CakeCup et de son vrai nom Emma Charatz, accuse sa fiancée de l’avoir trompée avec une détenue « fichée S » et « radicalisée », le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a réagi en personne à cette affaire.
S’il a invité à faire « attention aux rumeurs », le ministre de la Justice a annoncé mardi 19 août en marge d’un déplacement qu’il avait « demandé une enquête administrative pour savoir si les faits sont vrais », tout en précisant que celle-ci sera rendue « publique ».
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Tout est parti d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux d’Emma Paris le 17 août, à propos de sa fiancée, Clara, également très suivie sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de JustPyramid. « Je décide de faire cette vidéo pour que tout le monde voie son vrai visage », explique-t-elle, avant de raconter plus en détail sa rupture.
Elle raconte alors l’interpellation de son ex-fiancée dans leur domicile, puis son incarcération en janvier dernier à la prison de Carquefou (Loire-Atlantique) pour trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent. Selon son récit, elle explique se rendre de façon hebdomadaire au parloir. « Je ne pensais jamais vivre ça de ma vie, mais j’étais prête à le faire pour Clara parce que je l’aime plus que tout », raconte-t-elle dans sa vidéo.
Des conditions de détention qui posent question
Mais tout vole en éclat lors de la remise en liberté de Clara, le 14 août dernier. Car si elle avait déjà eu des soupçons durant les sept mois d’incarcération, Emma Charatz est désormais convaincue que sa fiancée l’a trompée avec une autre détenue... ayant « passé 10 ans en Syrie » pour suivre un homme, et qui serait « radicalisée et fichée S », selon ses dires.
Cette dernière, « Lise », avait été interpellée à son retour en France, puis incarcérée. Mais l’histoire entre JustPyramid et cette détenue aurait continué à la sortie de l’influenceuse de prison. « Même pas 12 heures après sa sortie, Clara a pris contact avec elle. Jeudi 14 août à minuit, elle discutait déjà avec. » Ce qui signifie donc que la détenue avait alors accès à un téléphone.
De son côté, JustPyramid a également publié une vidéo de deux minutes sur ses réseaux sociaux, dans laquelle elle dénonce les mensonges et l’infidélité d’Emma Paris et la manière dont elle la « salit » en public, affirmant que « la partie » ne fait que débuter.
Mais bien au-delà de cette histoire de rupture affichée en public et du parole contre parole - dont on commence à prendre l’habitude avec les réseaux sociaux -, de nombreuses questions sont ouvertes après cette histoire. Comment une détenue supposée radicalisée, et en principe mise à l’isolement, peut-elle entretenir une relation amoureuse en prison ? Comment a-t-elle eu accès à un téléphone pour pouvoir continuer à échanger après la sortie de JustPyramid de prison ? A-t-elle continué à communiquer avec d’autres personnes, notamment des profils radicalisés ?
Des problématiques qui n’étaient vraisemblablement pas au cœur de la vidéo d’Emma Paris qui fait le tour des réseaux sociaux depuis dimanche dernier, mais qui devraient être étudiées dans l’enquête administrative réclamée par Gérald Darmanin.
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