INTERNATIONAL - « Les emmerdes, ça vole en escadrille »… et ça traverse apparemment l’Atlantique. Donald Trump espérait sans doute échapper un peu aux scandales sur l’affaire Epstein avec son voyage en Écosse, mais les polémiques sur sa gestion du dossier et sur ses liens avec l’homme d’affaires sulfureux ont été remises sur la table à de très nombreuses reprises pendant sa visite au Royaume-Uni.
Bien déterminés à obtenir des explications, les journalistes ont multiplié les questions dès le premier jour et jusqu’à sa conférence de presse aux côtés de Keir Starmer le lundi 28 juillet. Face à un Premier ministre britannique mutique, le président américain a dû revenir sur sa relation avec Jeffrey Epstein, au cœur des discussions depuis plusieurs semaines de l’autre côté de l’Atlantique.
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Donald Trump a notamment démenti une fois de plus les révélations du Wall Street Journal qui affirme qu’il a fait un dessin obscène de femme nue sur un mot d’anniversaire adressé au criminel sexuel en 2003 pour ses 50 ans. « Je ne suis pas dessinateur », a assuré le locataire de la Maison Blanche cité par CNN. « Ils disent qu’il y a un dessin de femme et je ne fais pas de dessins de femmes. »
Des questions épineuses dès la sortie de l’avion
Autre accusation, autre explication : le président américain a martelé lundi qu’il ne s’est pas rendu sur l’île privée de Jeffrey Epstein dans les Caraïbes, parfois surnommée « l’île de la pédophilie » en raison des jeunes filles mineures que l’homme d’affaires y aurait fait venir. « Beaucoup de personnes de Palm Beach ont été invitées sur cette île, a déclaré Donald Trump, mais dans un de mes très bons jours, j’ai refusé. Je ne voulais pas aller sur cette île. »
Fustigeant une nouvelle fois les questions sur l’affaire, qu’il a qualifiée de « canular », le tribun républicain s’est confié comme rarement sur sa relation tumultueuse avec Jeffrey Epstein, rapporte le New York Times. « Pendant des années, je ne lui ai pas parlé », a-t-il assuré, expliquant que l’homme d’affaires avait fait « quelque chose d’inapproprié » sur le plan professionnel. « Je l’ai mis à distance et c’est tout, je suis content de l’avoir fait. »
Si Donald Trump était exaspéré par les questions, c’est aussi parce qu’elles n’ont cessé de revenir au cours de son voyage en Écosse. À peine sorti de son avion vendredi, il avait été interrogé sur la présence de son nom dans les documents judiciaires ayant conduit à l’inculpation de Jeffrey Epstein pour trafic sexuel de mineures en 2019. « Je n’en ai jamais, jamais été informé », a-t-il rétorqué, cherchant à évacuer les discours l’accusant de ne pas déclassifier certains éléments du dossier de peur qu’ils ne soient gênants pour lui.
Des critiques reprises par les manifestants britanniques
Mais les allusions à Jeffrey Epstein ne sont pas venues que des journalistes. La venue de Donald Trump a suscité la colère d’une partie des Écossais et des Britanniques qui ont témoigné leur hostilité à son égard à coups de manifestations et de happenings… dont certains ne se privaient pas de faire référence aux polémiques qui éclaboussent le président américain.
Comme l’a relaté The Telegraph, l’entrée d’un golf « Trump International » a été « redécorée » à Aberdeenshire en Écosse quelques jours avant le début de sa visite. Une petite pancarte où il était écrit « Jumelé avec l’île d’Epstein » a été placée sous le panneau indiquant l’emplacement du golf, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.
Le même jour, une photo de Donald Trump tout sourire aux côtés de Jeffrey Epstein et datant de 1997 a été placée sur un arrêt de bus près de l’ambassade américaine à Londres, a rapporté le Times. Cette même photo a été affichée en gros sur un camion qui a circulé dans les rues d’Aberdeen pendant sa visite, selon le journal écossais The National. « Bienvenue en Écosse, Donald », pouvait-on lire sous l’image des deux hommes.
Plusieurs médias anglophones donc Axios ont également relevé des références à l’affaire Epstein dans les manifestations contre Donald Trump qui ont réuni des centaines de manifestants, notamment à Édimbourg et Aberdeen. « Rendez publics les dossiers Epstein », « fasciste pédophile » et autres slogans du genre figuraient sur les pancartes de certains manifestants donc beaucoup reprenaient, elles aussi, des photos du président américain aux côtés du criminel sexuel.
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