Les aéroports ne sont plus de simples lieux de transit : ils sont parfois de véritables œuvres d’art avec des prouesses architecturales toujours plus spectaculaires pour en mettre plein les yeux aux passagers. Le Prix Versailles, prestigieux prix d'architecture et de design, a dévoilé il y a quelques semaines sa liste des six plus beaux aéroports au monde. Sous l’égide de l’Unesco, cette distinction récompense chaque année des équipements publics et commerciaux sur plusieurs continents. Le cru 2025 est largement favorable à la France avec deux aéroports couronnés pour leur beauté et leurs "qualités architecturales et environnementales", rapporte Air Journal.
Marseille récompensée
Si vous avez déjà pris l’avion à Marseille, vous ne serez (peut-être) pas surpris de voir figurer l’aéroport Marseille-Provence figurer dans le palmarès des plus beaux hubs de la planète. Son nouveau terminal 1, ouvert au public le 19 juin 2024, dévoile 28 000 mètres carrés de surface réhabilitée. Le bâtiment a conquis les jurés grâce à son hall vitré de 22 mètres de haut et construit à 70% en acier recyclé avec une grille de puits de lumière. Trois ans de travaux et un budget de 210 millions d’euros ont été nécessaires pour moderniser l’endroit.
"Ici, le voyageur est contrôlé sous une pergola en bois, et les boutiques et restaurants, également faits de bois, se font l’écho des clubs nautiques du Vieux-Port de Marseille, note le communiqué du Prix Versailles. Les façades en verre offrent une transparence maximale, avec une vue sur l’arrière-pays provençal d’un côté et la lagune maritime de l’autre. L’accueil et le style réunis". Il s’agit du seul aéroport de la liste situé sur le continent européen.
L’aéroport Roland-Garros acclamé pour ses prouesses techniques
En effet, l’autre aéroport français plébiscité se trouve à plus de 9 000 kilomètres de Marseille dans l’océan Indien. L'aéroport de l’île de la Réunion Roland-Garros est l’autre site récompensé par le prix Versailles. Son atout auprès du jury ? L’ouverture en 2024 de son aérogare conçue pour tirer parti des conditions climatiques locales afin de réduire sa consommation d’énergie. La priorité est mise à la ventilation naturelle et au recours minimal à la climatisation. "Dans une île soumise à des phénomènes météorologiques de plus en plus intenses, la prouesse technique est réalisée avec 91 % d’entreprises locales", ajoute le communiqué. Coût du projet : 65 millions d’euros.
Deux aéroports américains, un japonais et un chinois primés
Parmi les autres sites mis en avant, citons l’aéroport international de Portland qui "s’inspire d’une promenade en forêt pour offrir une expérience apaisante et immersive aux voyageurs" grâce à une immense structure en bois et le nouveau terminal de San Francisco qui "offre un cadre apaisant et réparateur" aux passagers avec ses oeuvres d’art déployées sur tout le site.
Au Japon, l'aéroport international du Kansai est lui aussi couronné. Construit il y a trente ans sur une île artificielle pour desservir la région d’Osaka et de Kyoto, le terminal 1 a été entièrement relooké pour lui donner une "atmosphère typiquement japonaise". Dernier site retenu, l’aéroport international de Yantai Penglai (Chine) et son terminal 2 a été salué pour son intégration architecturale de l'identité régionale à un design fonctionnel. Il dessert la ville de Yantai, dans la province du Shandong, à l'est de la Chine.
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