Au moins deux enfants sont morts et 17 autres personnes ont été blessées dans une attaque armée au sein d'une église attenante à une école catholique à Minneapolis dans le Minnesota aux États-Unis survenue mercredi 27 août. L'autrice des faits a ouvert le feu avant de se suicider en retournant l'arme contre elle, selon les autorités locales.
D'après les enquêteurs, l'assaillante a été identifiée comme étant Robin Westman, une femme transgenre de 23 ans qui avait auparavant fréquenté l'école comme élève. Elle a été diplômée en 2017, selon le livre de fin d'année consulté par CNN.
D'autres médias, comme le New York Post, rapportent que la mère de la suspecte travaillait auparavant dans l'église catholique ciblée, avant de prendre sa retraite en 2021. Les parents de Robin Westman habitaient Minneapolis.
Le chef de la police de Minneapolis Brian O'Hara n'a toutefois pas confirmé les liens entre Robin Westman, sa famille et l'église catholique.
Robin Westman était armée ce mercredi d'un fusil, d'un fusil de chasse et d'un pistolet, d'après le chef de la police de Minneapolis. Les autorités locales estiment que chacune de ces armes a servi lors de l'assaut.
Selon CNN, la suspecte a fait légalement et "récemment" l'acquisition de ces armes et n'avait pas d'antécédents criminels. Elle avait aussi obtenu un permis de port d'armes, comme l'impose la loi dans le Minnesota.
Un manifeste et des inscriptions troublantes
La police fédérale américaine, le FBI, a ouvert une enquête pour "acte de terrorisme intérieur" et "crime motivé par la haine anti-catholiques", a annoncé Kash Patel, patron de cette agence. Reste à comprendre ce qui a poussé Robin Westman à faire irruption lourdement armée devant cette église, avant de se donner la mort.
Pour l'heure, aucun mobile n'a été mis en lumière. "Nous sommes au courant d'un manifeste que le tireur a programmé pour être diffusé sur Youtube", a également déclaré Brian O'Hara aux médias américains, qui décrit la personne à l'origine des tirs comme étant un homme d'une vingtaine d'années né sous un prénom différent.
"Ce manifeste semble le montrer sur la scène, avec des écrits troublants. Ce contenu a depuis été retiré de la plateforme et est désormais activement étudié par nos enquêteurs."
La presse américaine a depuis affirmé que les inscriptions montrées étaient "Tuer Donald Trump maintenant", "Pour les enfants", "Aucun regret" ou encore "Israël doit être arrêté" et ont été écrites sur les chargeurs de ses armes. Certains mots étaient écrits avec l'alphabet cyrillique.
Une page Youtube qui interroge les enquêteurs
Sur la page Youtube de la suspecte, depuis retirée de la plateforme, elle est montrée en train de consulter des pages de son journal en expliquant sa fascination pour la violence et son obsession pour les tueries de masse en particulier pour les attaques dans des établissements scolaires, rapporte NBC News. Sur cette chaîne, Robin Westman aurait également parlé de suicide, de dépression ou encore de son propre racisme.
Les forces de l'ordre auraient aussi confirmé à NBC News que l'assaillante a laissé derrière elle une lettre d'excuse à sa famille et une esquisse faite à la main du plan intérieur d'une église. Elles n'ont pas confirmé qu'il s'agissait des plans de l'édifice attaqué.
L'acte de Robin Westman est décrit comme "cruel et lâche" par Brian O'Hara, alors que le drame survient tout juste lors de la première semaine de rentrée scolaire. Pour l'heure, les autorités estiment que l'ancienne élève de l'établissement a agi seule.
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