Ce lundi 4 août 2025, Thierry Roland aurait soufflé ses 88 bougies. En disparaissant le 16 juin 2012, le journaliste star laissait derrière lui un fils unique, Gary, qui n’a pas suivi les traces de son célèbre papa pour se consacrer à une toute autre passion, loin, très loin du sport…
Cela fait déjà treize ans que Thierry Roland s’est éteint des suites d’un AVC. Le 16 juin 2012, le célèbre commentateur sportif éteignait sa télévision après avoir regardé un match de l’équipe de France. "Il s’est endormi et a fait un AVC vers trois heures du matin, racontait son ami et collègue Jacques Vendroux quelques jours après le drame. Les médecins ont essayé de le réanimer et Thierry n’est jamais reparti."
Une fois l’annonce de la mort de Thierry Roland officialisée dans les médias, confrères, politiques, sportifs et artistes saluaient unanimement le journaliste passionné. Interrogé par BFMTV, Jean-Michel Larqué ne cachait pas ses larmes en déclarant, en sanglots : "Il se faisait une telle joie de reformer le tandem. Il est parti sans ça (Ils devaient commenter ensemble l’Euro 2012 pour M6, NDLR). Il se sentait partir, il se sentait faible, il m’avait dit que s’il lui arrivait quelque chose il me regarderait de là-haut depuis la grande prairie."
Interrogé par l’AFP, Michel Platini déclarait : "C’était la voix du foot pour des millions de personnes et c’était mon ami. Thierry, c’était aussi mon histoire, ma carrière, mes victoires, une partie de ma vie." Alors président de la République, François Hollande tenait "à saluer la mémoire de ce grand commentateur sportif, reconnu par tous, qui a consacré toute sa vie, avec passion et talent, au football français. Le monde du sport et du football perd l’un de ses plus populaires et ardents supporters."
Autant d'hommages, de preuves d’affection et de respect qui ne pouvaient que toucher la réalisatrice de télévision Françoise Boulain, veuve du commentateur sportif, ainsi que Gary, fils unique du couple. Rencontré par Paris Match quatre ans après le drame, mère et fils évoquaient celui qui leur manquait terriblement. "Il ne vivait pas son boulot comme un travail mais comme une passion. Alors qu’on lui demande une photo ou un autographe pour ça, il trouvait que c’était un peu démesuré, se souvenait Gary. Il voyageait, il voyait des amis ou ses idoles, il regardait les sports qu’il aimait, il s’éclatait. Il se considérait juste comme un grand gamin qui vivait de sa passion. »
Pour le fils unique, son papa était l’incarnation de l’anti-star malgré son immense popularité. "Il était beaucoup plus à l’aise dans les milieux plus simples que dans les milieux pseudo-mondains, se souvenait le jeune homme, alors âgé de 32 ans. C’est au contraire là qu’il se forçait. Il était plus jogging détente à la maison que costard-cravate."
Une simplicité à la maison que confirmait Françoise Boulain auprès de l’hebdomadaire. "Il parlait à tout le monde de la même façon, racontait la veuve. Quand il allait chercher Bernadette Chirac à l’Élysée avec Jacques Vendroux pour se rendre à des matches caritatifs pour Les Pièces jaunes, ça taillait et ça rigolait dans la voiture. Il était nature en toutes circonstances, sauf à sa remise de Légion d’honneur parce qu’il était intimidé et ému."
Gary, le fils de Thierry Roland travaille dans le vin
Lorsqu’on lui demandait quel papa était Thierry Roland pour son fils Gary, ce dernier répondait : "C’était un papa très pote. Il m’a transmis sa passion pour le sport, les voyages, le cinéma, le jeu aussi lorsque j’étais plus vieux. Il ne haussait jamais la voix, il était toujours détendu et toujours second degré, c’était la déconnade permanente. Je pense avoir hérité de son habitude du second degré." Une "passion du sport" qui ne poussera pas pour autant le jeune homme à suivre le chemin tracé par son célèbre paternel…
En 2010, deux ans avant la disparition de son papa, Gary Roland validait un MBA (Master of Business Administration) Hospitality / Administration / Management à la prestigieuse école ESSEC Business School. Après quelques années en hôtellerie de luxe à New York et une tentative de travailler dans l’immobilier à Paris, Gary se lançait un pari fou : vivre de sa passion pour… le vin. Il y a treize ans de cela, il créait avec une certaine Clémence Beljean Classés DiVins, une "agence commerciale et de conseil dans les vins, champagnes et spiritueux", peut-on lire sur le site de la société. "Elle (Clémence NDLR), rêvant depuis sa plus tendre enfance d’être nez auprès de grandes maisons de parfumerie, y trouvera une certaine résonance, apprend-on concernant le duo à la tête de la société. Lui (Gary, donc), en quête d’une échappatoire à un secteur de l’immobilier chronophage et morose, se rappelant aux doux souvenirs de ses premières émotions sensorielles procurées par les trésors de la cave familiale."
"Trésors" que lui a laissés – entre autres – Thierry Roland en disparaissant cette affreuse nuit du 16 juin 2012. "La nuit où il est parti, racontait Gary à Paris Match, on s’est parlé aux alentours de 21 heures et il m’a dit pour la première fois, parce qu’on se parlait tous les jours : On s’appelle demain, tu viens me voir demain comme s’il y avait un sentiment d’urgence." Le lendemain, le papa n’était plus là, et Gary décidait de prendre sa vie en mains en développant son projet DiVins…
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