"On se demande qui a pu faire ça et on se dit qu’on le connaît peut-être". Il y a plus d'une semaine, le 18 juillet dernier, le corps d'une Brésilienne de 35 ans a été retrouvé à Barfleur dans la Manche, rapportent nos confrères de Ouest-France.
L'inquiétude règne
Le procureur de la République de Cherbourg a annoncé ce vendredi 25 juillet l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide volontaire. "Les conclusions du médecin-légiste à l’issue de l’autopsie tendent à mettre en évidence l’intervention d’un tiers dans les blessures constatées sur le corps de la victime", a précisé le procureur Pierre-Yves Marot, cité par le média Actu.
Depuis la découverte du corps de cette femme dans les rochers au petit matin du 18 juillet, l'inquiétude règne au sein de la commune côtière de la pointe du Cotentin. "C’est un peu angoissant. On se regarde tous de travers. On se demande qui a pu faire ça et on se dit qu’on le connaît peut-être", confie une Barfleuraise à Ouest-France. "Tout le monde se connaît, tout se sait".
Une buraliste de Barfleur l'affirme: au sein de la commune, les habitants "ne parlent que de ça". "On ne se sent pas vraiment en sécurité", assure-t-elle.
"On la voyait la veille et le lendemain on nous apprend qu’elle est morte"
Des perquisitions ont été menées et des témoins ont été entendus par les forces de l'ordre. Comme les serveurs du restaurant La Marée, où la Brésilienne a dîné la veille avec son conjoint.
"On a été tous les trois interrogés (...) C’est étrange, on la voyait la veille et le lendemain on nous apprend qu’elle est morte", raconte l'un d’eux.
"Je suis dans les dernières personnes à lui avoir parlé, on nous regarde bizarrement", abonde son collègue.
Selon des témoins interrogés par Ouest-France, après le dîner, le couple s'est rendu au Café de France, et a été observé en état d'ivresse. "Elle avait ramené son copain dormir car il ne tenait plus debout, avant de redescendre du gîte. Les deux n’étaient pas dans un état normal", affirme un homme présent ce soir-là.
Un autre témoin explique avoir sympathisé avec la victime. "On a discuté car, avec son copain, ils ont un restaurant en Suisse. On devait boire un verre avec elle le lendemain", souligne-t-il.
Le conjoint, d'origine suisse, a été mis hors de cause par le procureur de la République. "Il n’était pas présent au moment du décès et il a dû être pris en charge à l’annonce de celui-ci", a-t-il déclaré.
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