Une grave erreur médicale aux terribles conséquences. En Corée du Sud, un médecin qui pratiquait une opération d'agrandissement du pénis a accidentellement sectionné le membre de son patient, occasionnant de graves séquelles.
Comme le raconte le Daily Mail, les faits se sont produits en 2020 dans le quartier huppé de Gangnam, situé dans le sud de la capitale Séoul. Au cours de l'opération, l'urologue aurait tranché le pénis de la victime "horizontalement".
Un implant à l'origine du problème
D'après le média britannique, le malheureux patient, âgé de 35 ans au moment des faits, avait déjà subi deux interventions chirurgicales sur son pénis auparavant et s'était notamment fait installer un implant artificiel, pour des raisons qui n'ont pas été précisées.
Cet implant a d'ailleurs été à l'origine des problèmes rencontrés par le jeune homme, après avoir fusionné avec le corps caverneux, la partie érectile spongieuse de l'organe sexuel masculin. Comme le précise le Daily Mail, ce phénomène appelé adhérence peut provoquer des dysfonctionnements érectiles.
"Perte de la fonction sexuelle" et "difficultés à uriner"
Le médecin que le patient a consulté par la suite a manifestement manqué de prudence en décidant de l'opérer dans ces conditions. L'intervention a finalement tourné à la catastrophe, le médecin sectionnant "la totalité du corps caverneux et presque 5 % du corps spongieux, la masse de tissu entourant l'urètre", causant ainsi de graves lésions.
À la suite de cet accident, le trentenaire a souffert d'un "grave traumatisme physique et psychologique", mais aussi d'une "perte de la fonction sexuelle" et de "difficultés à uriner". Il a décidé d'attaquer l'urologue en justice. Au terme d'une longue procédure, le praticien a été condamné le 12 août dernier à 7 millions de wons (environ 4300 euros) d'amende pour avoir causé une blessure par négligence médicale, d'après les informations du Korean JoongAng Daily.
Plusieurs manquements graves de la part du médecin
"Dans un cas d'adhérence grave, la dissection aurait dû être interrompue avant de provoquer une blessure, et une suture aurait dû être envisagée pour prévenir les complications", a notamment déclaré le tribunal pour justifier sa décision. Selon la justice sud-coréenne, citée par le Daily Mail et le Korean JoongAng Daily, c'est en effet "la tentative de dissection malgré une mauvaise visibilité de l'anatomie pénienne qui a conduit à la blessure" subie par le patient.
Le tribunal a par ailleurs noté que "le formulaire de consentement signé par le patient ne mentionnait pas clairement le risque de complications graves", alors que cela aurait dû être le cas. "Il est possible que le patient ait refusé l’opération si les risques lui avaient été correctement expliqués", a ajouté le juge au moment de livrer son verdict.
Nouvelle condamnation à venir ?
Comme l'indique le Korean JoongAng Daily, le médecin a toutefois bénéficié de la clémence du jury, qui a retenu qu'il avait immédiatement transféré le patient dans un service d'urgence après son erreur, afin de limiter les dégâts, mais aussi qu'il avait payé en partie les dépenses liées à l'hospitalisation du jeune homme.
En plus de l'amende à laquelle il a été condamné le 12 août, l'urologue pourrait cependant être amené à payer une somme plus importante à la victime, au titre des dommages et intérêts. En janvier 2024, une première décision judiciaire l'avait ainsi condamné à verser 24,63 millions de wons (environ 15 000 euros) au patient blessé, mais le médecin avait fait appel.
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