Après seulement une journée de Ligue 1, le vestiaire olympien est déjà sous le feu des projecteurs. La défaite inaugurale de l'OM à Rennes vendredi dernier (1-0), alors que les Marseillais ont évolué à 11 contre 10 pendant près d'une heure, a eu des repercussions inédites au sein du groupe de Roberto De Zerbi. L'altercation entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe, au centre de toutes les attentions ces dernières heures, a conduit le club à placer les deux hommes sur la liste des transferts. Une décision visant "à protéger l'institution et protéger la saison", a expliqué ce mercredi le président Pablo Longoria.
"Ca arrive de monter dans les tours, mais tu ne peux pas arriver à une agression physique, un coup de poing dans la bouche"
Dans un long entretien exclusif accordé à RMC Sport et à retrouver en intégralité ici, le directeur sportif Mehdi Benatia livre sa version des faits et revient, notamment, sur ce clash entre le Français et l'Anglais après le coup de sifflet final. S'il confesse "ne pas vouloir tout dévoiler ce qui se passe dans le vestiaire", l'ancien défenseur central livre tout de même quelques précisions sur ce qu'il s'est passé entre les deux hommes.
"Ce que je peux dire, c'est qu'il y a des joueurs cadres qui sont rentrés frustrés, qui ont commencé à faire des réflexions à l'ensemble de l'équipe sur la défaite, le comportement... Sur le fait qu'on doit faire plus, qu'on est l'Olympique de Marseille. Tu ne peux pas te permettre d'aller perdre comme ça contre une équipe à 10 contre 11 depuis une heure. Jusque-là, c'était des mots, et puis après ça se lève, ça crie. Là normalement tu as toujours deux ou trois mecs qui viennent et qui séparent, c'est ce que certains ont essayé de faire. Après le coach arrive, normalement tu reprends le calme, le coach prend la parole, explique qu'il reste encore des matchs et puis voilà, la saison vient de démarrer. Là non, on est partis sur un affrontement physique, coup de poing... On a un petit (Darryl Bakola) qui, en plus, malheureusement à ce moment-là fait une sorte de malaise vagal, qui tombe par terre. Tout ça dans un vestiaire, c'est une scène de chaos, j'ai jamais vu ça. Ca arrive de monter dans les tours, mais tu ne peux pas arriver à une agression physique, un coup de poing dans la bouche, et la sécurité qui vient pour te séparer... Mais on est où ? On est là pour faire du football."
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