François Bayrou n'a pas encore quitté Matignon que déjà les rumeurs bruissent de noms de possibles successeurs au Premier ministre. Une liste qui n'est pas si difficile à faire, tant les chefs du gouvernement restent peu de temps à Matignon : 7 mois pour Gabriel Attal, 3 mois pour Michel Barnier, et a priori moins de neuf mois pour François Bayrou.
La liste des prétendants à la possible succession de François Bayrou ressemble peu ou prou à celle des prétendants à la succession de Michel Barnier ou de Gabriel Attal, à quelques détails près. Une large partie de ces noms est déjà membre du gouvernement.
Sébastien Lecornu
Le nom du ministre des Armées est toujours cité, mais jamais retenu. Présent dans tous les gouvernements depuis 2017, Sébastien Lecornu était déjà évoqué pour succéder à Élisabeth Borne, début 2024.
Lorsqu'il entre au gouvernement, il intègre le groupe Bellota, du nom du restaurant où ses membres ont l'habitude de se retrouver et composé de proches d'Édouard Philippe : Thierry Solère, Franck Riester, Gérald Darmanin, Benoist Apparu, Gilles Boyer, Bruno Le Maire... et au sein duquel il est surnommé "le Cornichon", détaille Le Figaro.
Venu de la droite, il commence à militer à l'UMP à 16 ans, il travaille au cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d'État aux affaires européennes. Il est également un intime de Gérald Darmanin, ministre de la Justice, dont il est le "témoin de mariage et de divorce", rapporte Le Figaro dans un portrait réalisé en 2018.
Catherine Vautrin
La ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles de France était très proche d'entrer à Matignon à la place d'Élisabeth Borne, en mai 2022. À cette époque, il s'agit pour Emmanuel Macron de remplacer Jean Castex, après sa réélection.
Alors que le nom de Catherine Vautrin est choisi par le président, il fait face à une levée de boucliers de certains de ses proches et de l'aile gauche de son parti, Renaissance. En cause notamment, l'engagement de Catherine Vautrin contre le Mariage pour tous.
Selon Le Parisien, le nom de Catherine Vautrin est l'un des favoris du président. Sa gestion du dossier sur la fin de la vie lui a fait marquer des points auprès d’Emmanuel Macron, indique le quotidien.
Gérald Darmanin
Présent dans tous les gouvernements depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, hormis celui de Michel Barnier, Gérald Darmanin a tour à tour été ministre de l'Action et des Comptes publics, ministre de l'Intérieur et actuel ministre de la Justice.
Venu de LR, son nom permettrait de conserver la confiance du groupe LR, indispensable pour tenter d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale. Reste à savoir si les ambitions de Gérald Darmanin pour 2027 le pousseraient à accepter un poste aussi exposé.
Bruno Retailleau
Surprise du gouvernement Barnier, maintenu par François Bayrou, le ministre de l'Intérieur issu de la branche conservatrice de LR est cité par BFMTV parmi les noms qui circulent pour entrer à Matignon. Fort de sa popularité médiatique, son nom dont l'évocation crispe à gauche, mais aussi une partie du socle commun, pourrait être une assurance vie vis-à-vis des députés du Rassemblement national.
Charles De Courson
Malgré 32 années de vie de député, Charles de Courson est peu connu du grand public. Député de la Marne, il est un spécialiste du budget, ce qui pourrait être un avantage dans le contexte actuel. Selon CNews, il "pourrait envisager d’assumer la fonction de Premier ministre".
Membre du groupe Liot, également rapporteur général du budget au Palais Bourbon, depuis 2024, il est reconnu pour la ligne "d’opposition constructive" qu'il incarne, souhaitant respecter le travail parlementaire et le débat. Un profil qui pourrait permettre d'apaiser les tensions politiques à l'Assemblée.
Bernard Cazeneuve
L'ancien Premier ministre socialiste a déjà été évoqué comme possible Premier ministre, ces derniers mois. Son nom revient naturellement sur le devant de la scène. D'autant que, selon L'Opinion, sa nomination pourrait convaincre certains socialistes.
"S'ils nous proposent Bernard Cazeneuve avec des engagements solides sur le fond et un renoncement à l'usage du 49.3, ça peut être une sérieuse option", affirme le député Laurent Baumel. Une option qui brouillerait un peu plus les socialistes avec leurs alliés du Nouveau Front Populaire.
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