CULTURE - C’est une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Une ex-actrice de l’univers Star Wars qui avait porté plainte contre Disney pour licenciement abusif, motivé selon cette supportrice de Donald Trump par ses prises de position sur l’Holocauste, la pandémie de Covid-19 ou les droits des personnes transgenres, a conclu un accord avec le studio.
Gina Carano avait un rôle récurrent dans la série The Mandalorian, tirée de l’univers Star Wars, avant d’être limogée par Disney en 2021. L’entreprise avait annoncé se séparer de cette comédienne spécialiste des arts martiaux à cause de ses « messages odieux et inacceptables » sur les réseaux sociaux, « dénigrant des personnes sur la base de leur identité culturelle et religieuse ».
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Un porte-parole de Lucasfilm, filiale de Disney, a annoncé que le studio était « parvenu à un accord avec Gina Carano pour résoudre les litiges liés à son litige en cours ». Dans un communiqué envoyé à l’AFP, Disney a indiqué jeudi 7 août avoir « hâte de trouver l’occasion de travailler avec Mme Carano dans un futur proche ». Les détails de l’accord n’ont pas été divulgués.
Dans sa plainte, soutenue et financée par le réseau X, propriété d’Elon Musk, Gina Carano expliquait avoir été harcelée en ligne par des « extrémistes de gauche », et estimait que son employeur a terni sa réputation et réduit ses chances de travailler dans l’industrie audiovisuelle.
Elle n’a pas manqué de remercier l’homme le plus riche du monde après la signature de l’accord : « je tiens à exprimer ma plus profonde et sincère gratitude à Elon Musk, un homme que je n’ai jamais rencontré, qui a agi en Bon Samaritain en finançant mon procès », a-t-elle écrit sur X.
Des propos haineux sur X
Sur les réseaux sociaux, Gina Carano avait notamment fait un rapprochement entre le fait d’être un conservateur aux États-Unis et le fait d’être juif dans l’Allemagne nazie. « Les soldats nazis pouvaient facilement rassembler des milliers de Juifs », car « le gouvernement faisait en sorte que leurs propres voisins les détestent simplement parce qu’ils étaient Juifs », avait-elle écrit sur X. « En quoi cela diffère-t-il de la haine de quelqu’un pour ses opinions politiques ? » Elle avait accompagné cette publication d’une photo de femme juive battue sous le régime de Hitler.
L’actrice s’était également moquée dans un autre message d’une personne portant plusieurs masques pendant la pandémie de Covid-19. Elle avait aussi suscité la polémique en adoptant « boop/bop/beep » comme pronoms sur ses réseaux sociaux, une décision assimilée par ses détracteurs comme une pique envers les personnes transgenres.
Après son licenciement, Gina Carano a continué à tweeter quotidiennement, relayant notamment des contenus antivaccins ou partageant son admiration pour la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni et le gouvernement de Donald Trump.
Après la fusillade au musée juif de Washington en mai, elle n’a pas hésité à lier le meurtre de Sarah Milgrim et Yaron Lischinsky à son propre licenciement. « J’ai l’impression d’avoir littéralement prévenu les gens que ça allait arriver, et pour je ne sais quelle raison, j’ai été licenciée pour ça. […] J’ai essayé d’avertir les gens et j’ai été traitée d’antisémite par ceux-là mêmes qui commettent ces actes. Cela n’a aucun sens », a-t-elle écrit sur X. N’en déplaise à de potentiels futurs employeurs.
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