"Bravo, bravo et encore bravo." Après la censure partielle de la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel ce jeudi 7 août, notamment sur la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit, l'étudiante à l'origine de la pétition record contre le texte a salué l'engagement des citoyens français.
"Il n'y a pas de petites victoires", écrit Eléonore Pattery sur LinkedIn. "Il y aura toujours des choses à redire, on est loin d’un monde idéal, mais… on s’en rapproche!"
L'étudiante de 23 ans, qui compte travailler dans le domaine de la santé environnementale et la responsabilité collective, avait rédigé une pétition le 10 juillet dernier pour s'opposer à la loi Duplomb. Deux jours plus tôt, le Parlement venait d'adopter définitivement le texte malgré une opposition farouche de plusieurs collectifs et associations.
Une "incroyable mobilisation"
Comme de nombreux scientifiques et militants, Eléonore Pattery dénonçait une "aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire". La pétition sera finalement signée par plus de 2,1 millions de personnes sur le site de l'Assemblée nationale, un record de mobilisation.
En cause, notamment, la réintroduction prévue par la loi de l'acétamipride, un insecticide interdit depuis 2018 très toxiques pour les abeilles, mais aussi la facilitation de l'élevage intensif et du stockage de l'eau.
Si le Conseil constitutionnel n'a pas entièrement abrogé le texte comme le demandait initialement la pétition, il a décidé de censurer "les dispositions autorisant à déroger à l'interdiction d'utiliser des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes". Il évoque aussi des "réserves" sur les méga-bassines
"Merci pour cette incroyable mobilisation", a tout de même écrit l'autrice de la pétition ce jeudi. "Merci à toutes celles et ceux qui ont osé dire non! Même l’avoir seulement pensé… ça compte."
Eléonore Pattery, qui avait refusé toute prise de parole dans les médias, insiste également, tout comme elle l'avait fait à la fin de sa pétition, sur l'important de "la voix du peuple" et sa légitimité sur les décisions prises par les hommes et femmes politiques.
Emmanuel Macron s'est quant à lui engagé à promulguer la loi "telle qu'elle résulte" de la décision des Sages.
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